Au Rwanda, les fruits représentent la 5ème source de recettes d’exportations agroalimentaires, après les céréales, le poisson, les légumes et les animaux vivants. Moteur de l’industrie fruiticole, la filière avocat cherche à diversifier ses débouchés sur les marchés internationaux.
Le Rwanda est en pourparlers pour obtenir l’accès au marché chinois de l’avocat. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié le mardi 4 novembre par l’ambassade rwandaise basée à Pékin, qui suggère que les négociations sont à une étape avancée.
« Le protocole pour l’exportation des avocats du Rwanda vers la Chine devrait également être signé prochainement, élargissant ainsi davantage la variété de produits rwandais disponibles pour les consommateurs chinois », peut-on lire dans le communiqué. Ce processus, s’il est concluant, permettra à la filière rwandaise d’ajouter une nouvelle destination pour sa production.
Il faut noter que la Chine est le deuxième importateur d’avocats en Asie après le Japon. Les données compilées sur la plateforme Trade Map montrent que l’Empire du Milieu a importé près de 49 000 tonnes du fruit, d’une valeur de 122,4 millions $, en 2024 principalement depuis le Pérou et le Chili, qui ont tous deux fourni 90 % de l’approvisionnement.
En dehors de ces deux leaders, le Rwanda, pour se faire une place sur ce marché, doit également faire face à la concurrence d’autres fournisseurs mineurs comme la Nouvelle-Zélande, le Kenya et le Mexique.
Par ailleurs l’accès au marché chinois est également une opportunité pour la filière avocat de renforcer son poids dans les exportations de fruits. Selon les données compilées par l’Institut national de la statistique du Rwanda (NISR), le Rwanda a engrangé 34,7 millions $ en 2023/2024 par ses expéditions de fruits, dont 30 % des recettes, soit environ 11 millions $, étaient générés par la filière avocat.
