Depuis 2022, Global Atomic cherche à obtenir un prêt pour développer sa mine d’uranium Dasa au Niger, dont la mise en service est prévue pour 2026. Si la situation politique et économique a freiné le processus, la compagnie peut compter sur la bourse pour mobiliser une partie des fonds.
Global Atomic a bouclé le 23 octobre dernier, une levée de fonds sur la bourse de Toronto, au profit de son projet d’uranium Dasa au Niger. Cette opération annoncée le mercredi 15 octobre pour un montant initial de 20 millions de dollars canadiens, a suscité une demande plus importante de la part des investisseurs, conduisant la compagnie à mobiliser finalement 37 millions de dollars canadiens (26,4 millions USD).
Cette marque de confiance des investisseurs intervient alors que la société peine toujours à trouver la majeure partie des fonds nécessaires à la construction de la mine. Depuis plusieurs années en effet, Global Atomic est en négociations avec une banque aux Etats-Unis pour obtenir une facilité de crédit couvrant 60 % des coûts de développement de son projet.
Selon l’étude de faisabilité définitive publiée en 2024, le coût du projet est estimé à 424,6 millions USD. En août dernier, la compagnie a indiqué que le processus relatif au financement bancaire a été ralenti par la situation politique et économique au Niger, notamment le coup d’État de 2023 et les nationalisations récentes d’actifs miniers.
Elle a annoncé travailler en parallèle pour attirer un investisseur minoritaire dans le projet. Aucune précision n’a néanmoins été fournie sur l’état des négociations, ou le type de partenaire envisagé. Global Atomic détient actuellement 80 % d’intérêts dans le projet, contre 20 % pour le gouvernement nigérien.
Si la société n’a pas encore réussi à mobiliser les fonds devant provenir de partenaires extérieurs, elle n’a en revanche pas de mal lors des levées de fonds en bourse. Avant l’opération du 15 octobre dernier, Global Atomic a levé 24,8 millions de dollars canadiens en juin, et 35,6 millions de dollars canadiens en janvier 2025. Elle indique que ces financements servent à faire avancer le projet Dasa. Selon son rapport du deuxième trimestre 2025 publié en août, la compagnie canadienne poursuit le développement souterrain de la mine et les travaux de construction de l’usine.
En conséquence, Global Atomic a maintenu donc le calendrier de développement de sa mine et prévoit une mise en service de l’usine au deuxième semestre 2026, même si cela dépendra de la finalisation du financement bancaire ou d’un accord avec un partenaire de coentreprise.
La compagnie devra également surveiller le cours de l’uranium qui n’est pas assez haut pour stimuler la construction de nouvelles mines, selon certains acteurs du secteur. Selon les plans de Global Atomic, un prix de l’uranium à 75 USD la livre générerait une valeur actuelle nette après impôts de 1,1 milliard USD pour Dasa, contre 656 millions USD pour un prix de 60 USD la livre. D’après les données du fournisseur d’uranium Cameco, le combustible nucléaire s’est négocié à 82,63 dollars la livre fin septembre 2025.





























