Avec un sous-sol riche en uranium, en or ou encore en diamants, la Namibie est déjà un important pays minier en Afrique. Pour soutenir davantage son économie, elle compte aussi tirer profit de ses récentes découvertes d’hydrocarbures et de son industrie naissante de l’hydrogène vert.
Le dimanche 26 octobre, la présidence de la Namibie a annoncé avoir relevé Natangwe Ithete de ses fonctions de ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie. Si les raisons motivant cette mesure n’ont pas été précisées, la note publiée à l’occasion précise cependant que la présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah assurera désormais la gestion de ce portefeuille ministériel.
« La Présidente Nandi-Ndaitwah relève l’honorable Natangwe Ithete de ses fonctions de Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie. […]. Afin d’assurer la continuité et une coordination efficace au sein de ce secteur clé, la Présidente Nandi-Ndaitwah assumera la responsabilité du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, avec effet immédiat », indique le communiqué sans préciser si un autre ministre sera éventuellement nommé à ce poste à l’avenir.
Cette annonce fait office de nouveau signal envoyé par la présidence sur le statut stratégique de ce ministère. Quelques jours après son investiture en mars dernier, la dirigeante namibienne avait déjà annoncé que la gestion de l’industrie pétrogazière naissante relèverait du cabinet du Président. Une sortie qui n’était déjà pas anodine à l’époque, avec l’ambition du pays qui cherche à lancer une production nationale d’hydrocarbures d’ici la prochaine décennie.
Plusieurs gisements découverts ces dernières années au large du bassin d’Orange sont ainsi au cœur de projets de développement en Namibie, dont Vénus de TotalEnergies, Graff de Shell ou encore Mopane de Galp. Au-delà des hydrocarbures, la Namibie est également un important pays minier en Afrique. Premier producteur d’uranium du continent, elle produit aussi des diamants et de l’or, le secteur minier représentant environ 14,4 % du PIB en 2023 selon la Chambre des Mines.
Plus encore, cette décision de gouvernance survient dans un contexte où la Namibie se positionne comme l’un des pôles émergents d’hydrogène vert sur le continent, tout en misant également sur le développement d’une filière locale autour du nucléaire civil. Reste à voir les priorités que fixera la présidente Nandi-Ndaitwah et les mesures qui découleront de cette réorganisation.
