Maroc : la subvention aux importations de blé maintenue sur le reste de l’année 2025

Au Maroc, la consommation de blé est la troisième plus élevée d’Afrique, après l’Égypte et l’Algérie. Face à la sécheresse persistante qui réduit la production locale, le gouvernement met en place des mécanismes incitatifs à l’importation pour répondre à la demande du marché intérieur.

Au Maroc, la consommation de blé est la troisième plus élevée d’Afrique, après l’Égypte et l’Algérie. Face à la sécheresse persistante qui réduit la production locale, le gouvernement met en place des mécanismes incitatifs à l’importation pour répondre à la demande du marché intérieur.

Au Maroc, le gouvernement a décidé de prolonger la durée de mise en place du système de restitution à l’importation du blé tendre jusqu’au 31 décembre 2025. Ce mécanisme de subventions qui prévoit l’octroi de prime forfaitaire aux importateurs pour stimuler les achats sur le marché international, était initialement prévu pour être mis en œuvre sur la période du 1er janvier au 30 avril 2025.

Dans un communiqué publié le 24 mars sur son site, l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) précise que la décision a été prise conjointement par le ministère de l’Économie et des Finances et celui en charge de l’Agriculture.

Selon les observateurs, la prorogation du système de restitution à l’importation suggère que le gouvernement compte peu sur la récolte de blé de la campagne 2024/2025 qui débutera en avril, pour satisfaire les besoins du marché intérieur, d’autant plus que la sécheresse persistante depuis plus de 6 ans affecte l’appareil productif.

Dans son rapport trisannuel intitulé « Perspectives des récoltes et situation alimentaire », publié le 10 mars dernier, la FAO estime qu’en Afrique du Nord, la production céréalière globale devrait être inférieure à la moyenne en 2025 en raison des faibles précipitations enregistrées au début de la saison de culture, qui ont retardé les semis et compromis les perspectives de rendement, en particulier dans les régions où les cultures sont principalement pluviales.

« Au Maroc, les précipitations cumulées inférieures à la moyenne en novembre et décembre 2024 ont entravé la préparation des terres. Il s’agit de la deuxième année consécutive de sécheresse en début de saison dans le pays, ce qui constitue un défi supplémentaire pour les agriculteurs, dont les possibilités de plantation sont limitées et dont les coûts des intrants restent élevés », indique la FAO.

Pour l’heure, les prévisions de récolte de la campagne 2024/2025 ne sont pas encore connues. Rappelons qu’en 2023/2024, le pays d’Afrique du Nord avait déjà enregistré une chute de 42de  % sa production de blé à 3,3 millions de tonnes. D’après la FAO, le Maroc a affiché une consommation moyenne de 10 millions de tonnes de blé entre 2020/2021 et 2022/2023.

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