L’IATA prévoit une 2e année post-Covid de profit consécutif pour les compagnies africaines

Avec les diverses crises alimentant l’instabilité des tendances actuelles, les prévisions dans le transport aérien sont souvent remises en cause, ce qui oblige régulièrement l’IATA à ajuster ses chiffres.  

Avec les diverses crises alimentant l’instabilité des tendances actuelles, les prévisions dans le transport aérien sont souvent remises en cause, ce qui oblige régulièrement l’IATA à ajuster ses chiffres.  

Après révision de ses prévisions pour 2024, l’Association du transport aérien international estime que la marge de profit des compagnies aériennes africaines pour le trafic passagers connaîtra une légère hausse de 0,6% et restera dans la tranche des 0,1 milliard USD de bénéfice réalisé en 2023.

Il s’agit d’un seuil marginal comparé aux performances attendues dans les autres régions du monde. Cela peut s’expliquer selon l’IATA par la persistance de goulots d’étranglement de cette industrie en Afrique, tels que les coûts d’exploitation élevés entrainant une faible propension au transport aérien, les problèmes d’infrastructures et de connectivité.

La dynamique de la demande restera par contre soutenue, avec une hausse attendue de 8,5%, ce qui devrait induire une augmentation des capacités de près de 9,1%. À l’horizon 2043, le trafic global annuel devrait plus que doubler et atteindre 345 millions de voyageurs (soit 179 millions de passagers de plus).

Les autres régions du monde

L’Amérique du Nord enregistrera une hausse de 4,5% des profits annuels pour plus de 14,8 milliards USD prévus. Le taux de remplissage élevé demeurera la principale raison de la croissance du secteur. La demande augmentera de 7% en 2024 et la capacité de 8,1%. La région traitera 659 millions de passagers de plus d’ici 2043.

La marge bénéficiaire pourrait croître de 3,8% en Europe et franchir la barre des 9 milliards USD, contre 8,6 milliards en 2023. La croissance sera de 11,1% pour la demande et de 11,5% pour la capacité. Les prévisions de trafic pour 2043 indiquent 656 millions de passagers de plus.

L’Asie-Pacifique connaîtra une croissance des bénéfices de 0,7% pour 2,2 milliards USD attendus. La hausse de la demande sera de 17,1%. La région enregistrera la plus forte augmentation de trafic d’ici 2043, avec près de 2,7 milliards de passagers supplémentaires attendus.

En Amérique Latine, les profits vont croître de 1,4% pour atteindre 0,6 milliard USD. La demande augmentera de 8,2%. 311 millions de passagers supplémentaires voyageront à l’horizon 2043.

Pour la région du Moyen-Orient, les bénéfices vont croître de 5,3% pour 3,8 milliards USD prévus. La hausse de la demande sera de l’ordre de 9,3%. 282 millions de passagers s’ajouteront au trafic actuel d’ici 2043.

Les chiffres globaux 

À l’échelle mondiale, les compagnies aériennes dans leur ensemble devraient enregistrer un bénéfice net combiné de 30,5 milliards USD cette année, contre 27,4 milliards USD en 2023. Ce chiffre révisé constitue une amélioration par rapport aux 25,7 milliards USD annoncés plus tôt.

Les revenus totaux de l’industrie devraient atteindre près de 996 milliards USD en 2024. Les dépenses du secteur pourraient s’établir à 936 milliards USD (+9,4 % par rapport à 2023). La facture totale du carburant devrait atteindre 291 milliards USD, représentant 31% de tous les coûts d’exploitation.

Le nombre total de voyageurs atteindra 4,96 milliards en 2024, un record selon l’IATA. 38,7 millions de vols devraient être opérés dans l’année. Par ailleurs, d’ici 2043, 4,15 milliards de voyageurs de plus seront traités.

Le segment cargo

Les perspectives sont mitigées pour le fret dont la croissance a été tirée vers le bas en 2023 par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale, liées notamment aux tensions géopolitiques, l’inflation persistante, l’augmentation des restrictions au commerce transfrontalier, etc.

Le rythme de rendements devrait chuter de 17,5% en 2024, avec une diminution des revenus du fret qui devraient tomber à 120 milliards USD, contre 138 milliards en 2023. Les volumes cumulés de tous les transporteurs pourraient s’établir à 62 millions de tonnes.

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