Le cacao est l’un des principaux produits d’exportation du Cameroun. Il contribue aux recettes du pays et rééquilibre la balance commerciale.

Bien que la balance commerciale du Cameroun soit globalement déficitaire sur les dix dernières années, Yaoundé affiche tout de même un excédent commercial vis-à-vis de certains pays. Parmi les dix principaux pays – Italie, Pays-Bas, Bangladesh, Tchad, Espagne, Vietnam, Malaisie, RCA, Indonésie et Gabon – cités dans le rapport sur la compétitivité de l’économie camerounaise en 2024, trois se démarquent principalement comme étant les principaux importateurs de la fève camerounaise. Il s’agit des Pays-Bas, de la Malaisie et de l’Indonésie.

En effet, l’analyse des données du rapport susmentionné révèle l’importance des ventes du cacao et ses dérivés dans l’excédent commercial enregistré par le Cameroun sur ces trois pays. A titre d’illustration, le cacao et ses dérivés représentent 84% des importations indonésiennes depuis le Cameroun, 72% en ce qui concerne les Pays-Bas, et 68% pour la Malaisie.

Même l’Italie, pays vis-à-vis duquel le Cameroun affiche le plus important excédent commercial en 2024 – 267, 4 millions de dollars – importe le cacao camerounais. Bien que la part de ce produit de rente dans les importations globales du pays depuis le Cameroun soit résiduelle : 2 %.

Afin de capitaliser l’avantage comparatif du cacao camerounais sur certains marchés à l’international, le Comité de compétitivité suggère une montée en puissance des capacités industrielles. « Pour renforcer et pérenniser ces excédents, il conviendrait de promouvoir davantage une transformation locale accrue des ressources exportées, notamment à travers le développement des industries de première et seconde transformation du cacao […] Une telle dynamique permettrait non seulement de capter davantage de valeur ajoutée, mais aussi d’élargir le panier de biens exportés vers des produits finis ou semi-finis, tout en renforçant l’industrialisation nationale », peut-on lire dans le rapport.