(MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET) – La Côte d’Ivoire vient d’accueillir une mission du Fonds monétaire international (FMI), présente dans le pays du 15 au 30 septembre 2025. Ouverte en mode virtuel, cette mission a été officiellement lancée le 22 septembre par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, en présence d’Olaf Unteroberdoerster, chef de mission du FMI. L’objectif de cette cinquième revue est d’évaluer les performances économiques et financières du pays et d’apprécier la mise en œuvre des réformes engagées.
Le ministre Adama Coulibaly a tenu à mettre en avant la robustesse de l’économie ivoirienne à mi-parcours de l’année 2025. « L’économie ivoirienne poursuit sa résilience et demeure robuste avec une croissance économique du PIB qui est projetée à 6,5 % en 2025 après 6,0 % en 2024, bénéficiant de la mise en œuvre du PND 2021-2025. L’inflation se situerait à 1,8 % en 2025 après 3,5 % en 2024 et 4,4 % en 2023. Quant au déficit budgétaire, il s’afficherait à 3,0 % du PIB en 2025 après 4,0 % en 2024, soit un ajustement budgétaire de 1,0 point de pourcentage », a-t-il déclaré.
Au-delà de ces résultats immédiats, le gouvernement mise sur une croissance moyenne de 6,7 % sur la période 2026-2030, portée par le Plan national de développement 2021-2025 et le Plan stratégique Côte d’Ivoire 2030. L’entrée en production de la troisième phase du champ pétrolier Baleine devrait contribuer à transformer le solde courant en excédent dès 2026. Le risque de surendettement, lui, demeure modéré, ce qui conforte la crédibilité de la trajectoire macroéconomique.
Dans son intervention, le ministre a également insisté sur les priorités à venir. « La bonne exécution du programme économique et financier 2023-2026 devrait contribuer à assurer la consolidation budgétaire et une croissance soutenue, inclusive et respectueuse des enjeux climatiques et environnementaux. À cette fin, le Gouvernement poursuivra les efforts pour maintenir la viabilité des finances publiques et de la dette, stimuler la création d’emplois en faveur des jeunes, et mettre l’accent sur un modèle de croissance axé sur la productivité du secteur privé et la diversification », a-t-il souligné.
Olaf Unteroberdoerster a pour sa part salué les performances affichées par la Côte d’Ivoire, en rappelant que le programme triennal vise à transformer le pays en économie de revenu intermédiaire de la tranche supérieure et à accroître sa résilience face aux défis climatiques. Les financements mobilisés dans ce cadre, estimés à 4,8 milliards de dollars, devraient permettre d’accompagner cette ambition.
