DY6 lance une revue stratégique pour mieux positionner ses actifs de terres rares au Malawi

Avec des projets comme Songwe Hill et Kangankunde, le Malawi se positionne actuellement comme un pôle émergent de production de terres rares en Afrique. Une dynamique qui peut être renforcée avec l’accélération d’actifs moins avancés, sous l’impulsion de nouveaux investisseurs.

La compagnie minière australienne DY6 Metals a annoncé le jeudi 23 octobre le lancement d’un examen stratégique de son portefeuille d’actifs d’exploration de terres rares au Malawi. Cette initiative motivée par la réception de « sollicitations spontanées de la part d’acteurs du secteur », vise à positionner ces projets dans un contexte de croissance marquée actuelle du segment des terres rares.

« L’intérêt mondial pour les terres rares continue de s’intensifier, et DY6 prend des mesures proactives pour positionner ses actifs malawites de manière à maximiser la valeur actionnariale. La revue stratégique offre une certaine flexibilité, que ce soit par le biais de partenariats, de transactions ou d’un véhicule dédié aux terres rares, afin de capitaliser sur cette dynamique », explique Cliff Fitzhenry, le PDG de la société.

Le portefeuille malawite de DY6 comprend les projets Tundulu et Machinga, situés à une trentaine de kilomètres des gisements de terres rares Songwe Hill (Mkango Resources) et Kangankunde (Lindian Resources). À ceux-ci s’ajoute Salambidwe, un projet situé dans le Sud du pays. Dans le cadre de l’examen, la compagnie indique avoir engagé un consultant spécialisé en terres rares pour l’aider à évaluer les options de valorisation. L’accent est mis entre autres sur de potentielles opportunités de coentreprises, la cession d’actifs ou la création d’une nouvelle entité axée sur les terres rares.

L’annonce de cette revue stratégique n’est pas anodine, compte tenu des dynamiques actuelles du marché des terres rares, en particulier sur le volet de la demande. En 2023, le cabinet américain Boston Consulting Group affirmait que la demande mondiale pour ces métaux devrait croître pour atteindre 466 000 tonnes d’ici 2035, contre 170 000 tonnes en 2022.

Il faut dire qu’ils jouent un rôle stratégique en raison de leur utilisation dans la production d’aimants permanents, eux-mêmes utilisés dans les moteurs de véhicules électriques et les éoliennes. En étudiant des pistes pouvant l’aider à valoriser ses projets au Malawi, DY6 compte ainsi à terme surfer sur cette dynamique. Ceci dans un contexte où les efforts de diversification de l’offre mondiale prennent de plus en plus forme, face à la domination chinoise dans le secteur.

Pour l’heure, le calendrier de mise en œuvre de la revue n’a pas été précisé, et on ignore à ce stade les contours réels des sollicitations d’investisseurs évoquées. En attendant, notons que l’intérêt d’acteurs étrangers pour le potentiel en terres rares du Malawi est bien réel. Fin septembre par exemple, la Development Finance Corporation américaine avait signé un accord visant à injecter 4,6 millions USD dans le projet Songwe Hill.

 

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