Djibouti discute de coopération éducative et professionnelle avec l’Ouzbékistan

Alors que l’Afrique multiplie les partenariats éducatifs internationaux pour répondre aux besoins croissants de compétences spécialisées, Djibouti et l’Ouzbékistan annoncent un programme visant à renforcer la formation supérieure et professionnelle de leurs jeunes talents.

Le samedi 1ᵉʳ novembre, en marge de la 43ᵉ session de la Conférence générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Samarkand, Qong‘irotboy Sharipov (photo, à gauche), ministre ouzbek de l’Enseignement supérieur, des Sciences et de l’Innovation, a rencontré Mohamed Mahmoud Mustafa (photo, à droite), ministre djiboutien de l’Éducation. Les deux parties ont discuté de l’élargissement de la coopération dans l’enseignement supérieur et professionnel ainsi que dans les domaines de la science et de l’innovation.

Selon le ministère ouzbek de l’Enseignement supérieur, de la Science et de l’Innovation, les échanges ont porté sur la mise en place de programmes conjoints comprenant la mobilité d’étudiants et d’enseignants, la réalisation de projets de recherche collaboratifs et l’introduction de pratiques internationales avancées dans la formation technique. Les ministres ont également convenu de renforcer les liens entre universités et centres professionnels des deux pays et de formaliser ces initiatives dans un cadre de coopération durable.

Dans un premier temps, l’Ouzbékistan prévoit d’attribuer dix bourses à de jeunes Djiboutiens pour poursuivre leurs études dans des universités et collèges techniques ouzbeks, notamment en ingénierie, médecine, technologies de l’information et intelligence artificielle. Mohamed Mahmoud Mustafa a salué cette initiative comme « une étape stratégique dans le renforcement de la coopération éducative et professionnelle entre les deux pays ».

Pour Djibouti, ce partenariat représente une avancée significative pour diversifier les parcours de formation spécialisée et renforcer l’employabilité des jeunes dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Selon un brief publié en juin dernier par l’Office of the Special Adviser on Africa de l’ONU, moins de 2 % des étudiants africains de moins de 18 ans terminent l’école avec des compétences STIM de base. Dans une publication de 2024, l’UNESCO souligne que l’Afrique doit investir davantage dans l’éducation STEM afin de libérer son potentiel d’innovation, notamment en raison de sa population jeune.

Cette coopération intervient alors que Djibouti poursuit une réforme éducative inclusive. En juillet 2025, le pays a obtenu un don de 2,97 millions USD de la Banque mondiale pour améliorer l’accès à l’éducation et aux soins des jeunes, en particulier ceux en situation de handicap, illustrant que le capital humain demeure au cœur de la stratégie de développement djiboutienne

 

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