Comment l’OIT définit la population active, clé de lecture du marché du travail

Dans un contexte où le chômage, la précarité et les mutations économiques redéfinissent les perspectives d’emploi, comprendre la notion de population active devient essentiel pour mesurer le potentiel économique et guider les politiques publiques.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), la population active regroupe l’ensemble des personnes en âge de travailler qui exercent une activité ou qui sont disponibles et recherchent activement un emploi. Cette approche ne se limite pas au simple décompte des emplois existants, mais vise à évaluer le potentiel productif global d’une société. Ainsi, une personne ayant travaillé au moins une heure durant la semaine de référence est considérée comme occupée, tandis que celles qui sont disponibles mais sans emploi sont classées parmi les chômeurs.

Ce cadre méthodologique, standardisé à l’échelle internationale, permet de rendre les statistiques comparables entre pays et de mieux saisir la dynamique réelle du marché du travail. Pour les gouvernements, il représente un outil d’aide à la décision, mettant en lumière les besoins en formation, les mécanismes d’insertion professionnelle et les stratégies de création d’emplois.

Intérêt pour l’Afrique et les pays en développement

Dans les économies en développement, et particulièrement en Afrique, la jeunesse nombreuse et l’importance de l’emploi informel compliquent la lecture des indicateurs traditionnels. Mesurer précisément la population active permet de distinguer ceux qui participent effectivement à l’économie de ceux qui pourraient y contribuer si les conditions le permettaient. La Banque mondiale considère d’ailleurs cet indicateur comme l’un des piliers de la planification de l’emploi et de la croissance inclusive.

Comprendre la population active selon l’OIT ne consiste pas simplement à produire une statistique supplémentaire, mais à saisir le cœur du potentiel humain d’un pays. C’est un instrument de pilotage essentiel pour anticiper les mutations du travail et évaluer la capacité d’une économie à transformer son capital humain en moteur de développement.

 

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