Au Sénégal, un habitant consomme en moyenne 100 kg de riz par an. Ce niveau est l’un des plus importants sur le continent africain.
Le riz est la principale céréale cultivée et la plus consommée au Sénégal. Ingrédient de base du plat national « Thiéboudiène » où il est accompagné de poisson et de divers types de légumes, la graminée n’a cessé de voir sa demande augmenter aussi bien dans les zones urbaines que rurales.
Si officiellement, la production sénégalaise de riz a triplé depuis 2012, passant de 469 000 tonnes à 1,5 million de tonnes aujourd’hui, elle reste encore dépendante pour plus des deux tiers de l’agriculture pluviale, malgré le potentiel de la riziculture irriguée, notamment dans la région de la Vallée du fleuve Sénégal (VFS).
Avec des besoins atteignant les 2,2 millions de tonnes et une filière qui peine à suivre le rythme, les importations en provenance principalement d’Asie et en particulier de l’Inde ont permis de satisfaire à bas coût l’appétit des consommateurs. Inférieurs à 1 million de tonnes jusqu’en 2018, les achats sénégalais de riz dépassent désormais chaque année ce seuil symbolique, le pays étant devenu le 3e importateur africain de riz après le Nigeria et la Côte d’Ivoire.
Voici dans les détails comment l’approvisionnement extérieur en riz du Sénégal a évolué depuis 10 ans et combien cela a coûté au pays.