Au Burkina Faso, les attaques terroristes ont mis hors service 413 structures de santé, privant 3,8 millions de personnes de soins, selon la Banque mondiale. Cette fragilité du système sanitaire complique la lutte contre le paludisme, qui représente 43% des consultations et a causé plus de 16 000 décès en 2023, d’après l’OMS.
Le Burkina Faso recevra un financement de 250 millions $ du Fonds mondial dans le cadre du prochain cycle de partenariat (2024-2026).
L’annonce a été faite le lundi 8 septembre 2025, à Ouagadougou par Maria Kirova, responsable pays, lors d’une rencontre avec le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo. Cette enveloppe servira à renforcer la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Au cours de cette rencontre, Mme Kirova a plaidé pour une mobilisation accrue des ressources domestiques en faveur du secteur de la santé.
Selon la Banque mondiale, les attaques terroristes ont mis hors service 413 structures de santé, soit 20% du total, privant ainsi 3,8 millions de Burkinabè de soins et aggravant la crise humanitaire. Cette fragilité du système sanitaire se reflète particulièrement dans la lutte contre le paludisme, qui représente 43% des consultations, plus de 60% des hospitalisations et 30% des décès, avec 8,1 millions de cas et plus de 16 000 morts enregistrés en 2023, selon l’OMS.
Pour y faire face, le gouvernement a lancé en juin 2025 une campagne de distribution gratuite de 15 millions de moustiquaires imprégnées, couvrant plus de 30 millions de personnes.
Il faut noter que le Burkina Faso consacre 12% de son budget au secteur de la santé et près de 40% aux investissements sociaux (éducation, santé), selon le ministère des Finances.