Le futur centre MRO d’Air Peace s’annonce comme une étape importante dans la mise en place d’une chaîne de valeur aéronautique. Selon certains analystes, il pourrait contribuer à réduire un déficit structurel dans le secteur aérien africain.

La compagnie aérienne privée nigériane Air Peace a annoncé le début en septembre prochain de la construction d’une installation de maintenance, de réparation et de révision (MRO) à Lagos. Le chantier prévu en partenariat avec le constructeur aéronautique brésilien Embraer devrait durer 12 à 15 mois, selon des propos attribués par la presse locale à la direction.

L’annonce a été faite par le président d’Air Peace, Allen Onyema, à son retour du Brésil où il avait accompagné le président Bola Tinubu pour une visite officielle marquée par la signature d’un accord de service aérien direct entre les deux pays. « D’ici le 17 septembre, nous allons lancer le début de la construction de notre nouveau MRO, et Embraer effectuera la maintenance des jets » a-t-il déclaré.

Cette infrastructure pourrait contribuer à réduire la dépendance des compagnies africaines aux centres de maintenance étrangers, une contrainte qui entraîne aujourd’hui d’importants surcoûts liés au transfert des appareils et à la location de hangars. Selon la Federal Airports Authority of Nigeria (FAAN), le pays dépense chaque année plus de 2,5 milliards USD pour la maintenance de sa flotte à l’étranger, lui qui possède l’un des plus grands parcs d’aéronefs du continent.

Actuellement, seuls quelques transporteurs disposent de leurs propres centres MRO d’envergure, comme Ethiopian Airlines, South African Airways, Egyptair et Royal Air Maroc.

Il faut indiquer que ce projet d’Air Peace n’est pas le premier du genre à être évoqué. D’autres projets, annoncés notamment par le gouvernement fédéral, des compagnies aériennes privées et des groupes d’investisseurs (XEJet, United Nigeria, Ibom Air,etc.) peinent à se concrétiser.