En Éthiopie, le secteur agricole contribue à hauteur de 34 % au PIB et emploie environ 62 % de la population active. Le gouvernement qui souhaite accroître la contribution de l’agriculture à l’économie nationale, a introduit une nouvelle solution numérique pour faciliter le commerce.
L’Éthiopie vient de franchir une nouvelle étape dans la modernisation de son système de commercialisation des produits agricoles. Le jeudi 30 octobre dernier, l’Autorité agricole éthiopienne (EAA) a lancé le système phytosanitaire électronique (e-Phyto), une plateforme en ligne conçue pour automatiser la délivrance des certificats phytosanitaires pour les produits végétaux.
Selon les informations relayées par l’agence de presse éthiopienne (ENA), l’initiative qui a été présentée lors de la deuxième conférence régionale phytosanitaire qui s’est tenue les 30 et 31 octobre derniers à Addis-Abeba, vise à rendre le commerce agricole plus fluide, transparent et conforme aux standards internationaux.
Jusque-là, la délivrance des certificats phytosanitaires, indispensables pour attester la conformité sanitaire des produits végétaux exportés, s’effectuait de manière manuelle, entraînant selon les autorités des retards dans le dédouanement, des coûts supplémentaires pour les exportateurs, ainsi qu’un risque accru de falsification et de corruption.
D’après Deriba Kuma,directeur général de l’EAA, la numérisation du processus permettra par exemple de réduire le temps de traitement des certificats, passant de deux à trois jours à seulement quelques heures. « Ce système permettra également de réduire les coûts liés à la perte de certificats, à la falsification, à la corruption et à la nécessité de déplacements physiques », ajoute le responsable.
Cette innovation bénéficiera principalement aux acteurs des filières horticoles, qui sont parmi les plus concernées par les certificats phytosanitaires à l’exportation, en raison de leur forte sensibilité aux organismes nuisibles et des exigences strictes des pays importateurs.
En Éthiopie, les expéditions de fleurs coupées ont généré près de 470 millions $ de recettes en 2023/2024, tandis que celles des fruits et légumes ont rapporté 65,1 millions $. Au total, ces deux catégories de produits horticoles ont représenté 14,1 % des recettes d’exportations totales de biens et services réalisées par le pays des Négus sur l’exercice considéré.





























