La société a été créée à Londres en 2006. Elle revendique une présence dans 23 pays à travers le monde, dont deux en Afrique : la Tunisie et l’Ouganda. Elle a également été présente en Afrique du Sud, mais a arrêté ses activités en janvier 2024.
L’opérateur de réseau mobile virtuel (MVNO) britannique Lyca Mobile a obtenu, le vendredi 10 octobre, une licence d’établissement et d’exploitation d’un réseau de télécommunications au Burundi. Attribuée par décret présidentiel, cette autorisation s’inscrit dans le cadre de l’ambition d’expansion africaine du groupe, déjà présent en Ouganda et en Tunisie.
« L’arrivée de Lyca Mobile s’inscrit dans la stratégie nationale visant à accélérer la transformation numérique du Burundi, à étendre la couverture mobile et à stimuler la compétitivité du secteur. Le gouvernement mise sur la connectivité et l’innovation comme leviers de développement économique et social », a déclaré Lyca Mobile Burundi, dans une publication sur Facebook, le mardi 14 octobre.
En janvier dernier, Lyca Group avait annoncé une réorganisation stratégique visant à stimuler la croissance, à rationaliser ses opérations et à renforcer ses capacités numériques. Ce plan prévoyait notamment le lancement de nouvelles activités sur le continent africain au cours de l’année. Cela intervient dans un contexte marqué par une forte fracture numérique. Selon la GSMA, l’Afrique subsaharienne comptait 527 millions d’abonnés à la téléphonie mobile en 2023, pour un taux de pénétration de 44 %. Dans plusieurs pays, la qualité des services demeure un enjeu majeur, suscitant de fréquentes plaintes des consommateurs.
Au Nigeria, par exemple, la Commission nigériane des communications (NCC) estime que l’entrée de MVNO sur le marché pourrait « combler le fossé entre les personnes non desservies et mal desservies, tout en stimulant la concurrence et en offrant davantage de choix aux consommateurs ». Une approche similaire est adoptée en Afrique du Sud.
Au Burundi, Lyca Mobile rejoindra un marché qui comptait, au 31 décembre 2024, trois opérateurs de réseaux mobiles : Viettel, Econet Leo et Onatel. À ceux-ci s’ajoutent sept fournisseurs d’accès à Internet (FAI) : CBINET, Spidernet, Usan, LamiWireless, NT Global, BBS et Starlink. Malgré cela, le pays comptait environ 8,5 millions d’abonnés à la téléphonie mobile fin 2024 pour un taux de pénétration de 64,69 %, selon les données officielles. Les mêmes données font état de 3,4 millions d’abonnés Internet, soit 26 % de la population.
Il convient de rappeler qu’on ne connaît pas encore le calendrier de lancement effectif des services de Lyca Mobile. Le décret présidentiel précise que « les conditions techniques et financières seront fixées dans le contrat de concession à signer entre son titulaire et l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) ». Par ailleurs, pour lancer son service, la société devra signer un accord avec un opérateur de réseau mobile, dont elle utilisera le réseau physique pour fournir ses services télécoms.
