Le Rwanda multiplie les accords bilatéraux dans le cadre de sa stratégie pour se positionner en hub aérien régional. L’objectif est notamment d’élargir les corridors aériens et de multiplier les routes pour les flux de passagers et de fret.
Le Parlement rwandais a ratifié le mardi 7 octobre 2025 douze accords de services aériens signés par l’État rwandais avec plusieurs pays afin d’étendre les connexions aériennes régionales et internationales. Les accords ont été signés entre 2022 et 2024 avec l’Eswatini, la Guinée, la Géorgie, le Canada, le Liberia, le Malawi, le Mali, Oman, la Pologne, le Suriname, la France et le Zimbabwe.
Ils portent pour la plupart sur le droit de la cinquième liberté de l’air permettant d’embarquer ou de débarquer des passagers ou des marchandises dans les aéroports de ces pays. D’autres concernent des normes de sécurité opérationnelle, et offrent notamment à la compagnie publique RwandAir de nouvelles opportunités de développer son réseau.
Le partenariat avec les pays africains de cette liste survient dans un contexte de tensions géopolitiques avec la RDC voisine, qui a fermé son espace aérien aux aéronefs immatriculés au Rwanda, obligeant le transporteur à modifier plusieurs de ses routes, en particulier celles vers l’Afrique centrale et de l’Ouest. Les détours nécessaires ont rallongé les temps de vol vers certaines destinations et pèsent sur ses coûts opérationnels.
Selon les détails de son plan d’expansion, RwandAir prévoit de faire passer sa flotte de 14 à au moins 21 avions d’ici 2029, et de plus que doubler son trafic annuel de passagers à 2,1 millions. Au-delà du transporteur, ces partenariats stratégiques peuvent contribuer à renforcer la connectivité aérienne du pays, qui cherche à devenir un hub aérien compétitif à l’échelle continentale.
Cette ambition s’illustre entre autres, par la construction en cours d’un aéroport capable d’accueillir près de 14 millions de passagers à Bugesera.




























