L’UEMOA qui compte plus d’émetteurs et deux marchés obligataires dynamiques est la région qui tire ces statistiques vers le haut.
Accueil • Gouvernance • Zone franc CFA : accélération des émissions locales de titres publics en ce début 2024
L’UEMOA qui compte plus d’émetteurs et deux marchés obligataires dynamiques est la région qui tire ces statistiques vers le haut.
Du 1er janvier au 8 mai 2024, les Etats d’Afrique centrale et de l’Ouest utilisant le franc CFA ont émis 205 titres d’emprunts sur leurs marchés locaux des capitaux. Ce chiffre constitue un record depuis 2021 et représente presque plus du double des émissions enregistrées durant la même période en 2023 (70).
La zone UEMOA, qui compte le plus grand nombre d’émetteurs (8) et deux marchés particulièrement dynamiques (BRVM et UMOA-Titres), a enregistré le plus grand nombre d’émissions sur la période, soit 111. Ce volume est plus que le double de celui observé à la même période en 2023 et marque également un record depuis 2021. Le retour du Niger sur le marché, après la levée des sanctions de la CEDEAO, a contribué à cette augmentation.
Dans la CEMAC, l’accélération de la croissance des émissions d’obligations par les Etats est encore plus notable. Leur nombre a atteint 94 au 8 mai 2024, soit plus de quatre fois ce qui avait été enregistré durant cette période en 2023. Pour rappel, en 2021, dans un contexte similaire, seulement 6 émissions de titres avaient été effectuées par les pays de cette sous-région.
Le recours au marché monétaire est devenu une réalité dans ces deux sous-régions, à mesure que les besoins des Etats en ressources financières continuent de s’accroître et que les systèmes fiscaux ne permettent pas de financer solidement les budgets. Au sein de l’UEMOA, même les Etats dont les dirigeants ont bâti leur légitimité sur la critique du système autour du franc CFA a recouru de manière consistante au marché local des capitaux.
Si cette évolution présente des opportunités pour les banques qui sont les principaux investisseurs de ces produits financiers, de nombreuses analyses d’agences de notation attirent l’attention sur ce qui pourrait devenir un défi, compte tenu de l’évolution de la dette des pays émetteurs et de leurs capacités historiques à accumuler des arriérés.
Pour le moment, cette demande soutenue de ressources par les Etats profite aux institutions bancaires, qui y voient des opportunités pour augmenter leurs revenus sur des marchés où l’intermédiation financière est relativement modeste. De plus, les banques centrales des deux zones, notamment la BCEAO (UEMOA), ont souvent démontré qu’elles ont la capacité de s’adapter à divers types de situation, assurant ainsi la stabilité du secteur financier.
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