La Zambie prévoit un déficit énergétique de 700 MW en 2024, en raison d’une sécheresse historique qui affecte la production des installations hydroélectriques. Deuxième producteur africain de cuivre, le pays est obligé d’importer davantage d’électricité pour alimenter ses mines.
La compagnie ZCCM-IH qui contrôle les parts de la Zambie dans les secteurs minier et énergétique, a annoncé le 10 juillet la construction d’une centrale à charbon de 300 MW. D’un coût total estimé à 400 millions de dollars, cette nouvelle unité de production d’électricité contribuera à réduire le déficit énergétique qui affecte les mines de cuivre.
Le projet sera mis en œuvre par Maamba Colieries Limited (MCL), une société contrôlée à 65 % par Nava Bharat Singapore contre 35 % pour la ZCCM-IH. En 2016, une première centrale au charbon de 300 MW avait été construite pour fournir de l’électricité au réseau national. La construction de cette deuxième centrale intervient en pleine crise énergétique en Zambie, à cause d’une sécheresse historique qui affecte la production des installations hydroélectriques. Un déficit énergétique de 700 MW est ainsi prévu pour 2024 dans le pays.
Pour atténuer l’impact de cette situation sur le secteur minier, la compagnie nationale d’électricité ZESCO a déjà pris la décision d’augmenter ses importations. De son côté, le premier producteur de cuivre du pays, le canadien First Quantum Minerals, a annoncé en avril négocier l’achat de 80 MW d’électricité auprès de fournisseurs régionaux d’électricité en Afrique australe.
La construction de la nouvelle centrale de 300 MW devrait durer deux ans, entre août 2024 à juillet 2026.