En Afrique, la tuberculose reste un problème de santé publique majeur. La gestion de cette maladie infectieuse nécessite une ressource humaine compétente, notamment dans les secteurs de l’informatique, ainsi que de la gestion et de l’analyse des données y relatives.
Le Fogarty International Center des Instituts nationaux de la santé des Etats-Unis va accorder un financement quinquennal d’une valeur de 28 millions de rands (1,5 million de dollars) à l’université sudafricaine de Stellenbosch pour développer la formation en bioinformatique en Afrique.
Le programme, qui sera dirigé par les professeurs Marlo Möller et Samantha Sampson de la division de biologie moléculaire et de génétique humaine de l’université, mettra l’accent sur les maladies infectieuses, en particulier la tuberculose. « La tuberculose est un problème majeur de santé publique sur le continent africain. Le programme de formation permettra de remédier à la pénurie de bioinformaticiens spécialisés dans la tuberculose et d’autres maladies infectieuses », explique la professeure Möller.
Selon les partenaires du programme, cette initiative trouve son importance dans le fait qu’elle ambitionne de réduire le déficit de bioinformaticiens en Afrique. Lequel déficit est entretenu par le caractère multidisciplinaire de ce domaine qui accentue le besoin d’éducation et de formation. Ainsi, le programme permettra aux étudiants d’acquérir les compétences nécessaires pour utiliser des méthodes informatiques puissantes, y compris l’intelligence artificielle, afin d’obtenir des informations à partir d’ensembles de données biologiques et sanitaires complexes.
L’initiation à la recherche fera également partie du programme de formation. L’objectif de ce module est de susciter des innovateurs parmi les enseignants pour développer la recherche sur la tuberculose et sur les maladies infectieuses en Afrique. « Cette approche intégrée aura un impact important sur le paysage actuel de la bioinformatique en Afrique », a conclu la professeure Sampson.