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Un vaccin candidat contre la fièvre Lassa, un appel à la couverture universelle : le point santé hebdomadaire en Afrique

Dans l'actualité santé en Afrique cette semaine : l'OMS appelle à établir une couverture sanitaire universelle en Afrique, le Togo veut également obtenir des vaccins anti-palu, une mystérieuse maladie signalée dans l'État de Sokoto au Nigeria, de même qu’un essai clinique contre la fièvre de Lassa.

Dans l’actualité santé en Afrique cette semaine : l’OMS appelle à établir une couverture sanitaire universelle en Afrique, le Togo veut également obtenir des vaccins anti-palu, une mystérieuse maladie signalée dans l’État de Sokoto au Nigeria, de même qu’un essai clinique contre la fièvre de Lassa.

L’OMS appelle à établir une couverture sanitaire universelle pour réduire le fardeau des maladies en Afrique

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le dimanche 07 avril dernier, Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, a lancé un appel aux gouvernements africains, pour améliorer l’accès aux soins de santé de qualité sur le continent. La responsable a insisté sur la nécessité de politiques courageuses et de réformes législatives et politiques afin de concrétiser le programme de couverture sanitaire universelle.

Dr Moeti a souligné les défis persistants auxquels sont confrontées de nombreuses personnes en Afrique pour accéder aux services de santé essentiels, résultant en partie de droits non respectés, exacerbés par des crises prolongées comme les conflits, les changements climatiques, l’insécurité alimentaire et les épidémies.

Cette édition de la journée mondiale de la santé était placée sous le thème “Ma santé, mon droit“. La responsable de l’OMS en a profité pour mettre en lumière l’importance cruciale d’inscrire dans les Constitutions des gouvernements africains l’accès à des soins de santé abordables et de qualité.

Tuberculose en hausse au Mali

En 2023, le nombre de cas de tuberculose signalés au Mali était de 8266, contre 7897 cas en 2022. Environ 1900 patients étaient âgés de 25 à 44 ans. Selon l’Unité Sectorielle de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et l’Hépatite Virale (CSLS-TBH), 85 % de ces patients ont terminé avec succès un traitement de 6 mois. Le taux de succès thérapeutique pour la tuberculose, correspondant au nombre de patients guéris, était de 85 % en 2022, contre 82 % en 2021.

Dans le pays, l’objectif est désormais de renforcer la collaboration entre les secteurs privé et public dans la prévention, le diagnostic et la prise en charge de la tuberculose. Pour la détection de nouveaux cas, les travailleurs de la santé sont formés dans les entreprises de filature de coton, les centres pénitentiaires, ainsi que les établissements paramédicaux et religieux.

Nigeria : essai clinique d’un vaccin contre la fièvre de Lassa

Au Nigéria, des participants au Centre de recherche médicale HJF à Abuja, ont reçu le vaccin dans le premier essai clinique de phase 2 d’un candidat vaccin contre la fièvre de Lassa (LASV). L’étude (IAVI C105/PREVAIL15), menée par un consortium de chercheurs, d’humanitaires et de professionnels de la santé, est financée par CEPI, accélérant les vaccins contre les menaces épidémiques. « Les cliniciens, les scientifiques et les membres de la communauté nigériane sont des leaders clés dans cette collaboration internationale », a déclaré le Dr Abdulwasiu Bolaji Tiamiyu, investigateur principal.

Rappelons que pour l’heure, aucun vaccin approuvé n’existe pour le LASV, inclus dans les pathogènes prioritaires de l’OMS. La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique virale similaire à Ebola, dont la période de pic débute chaque année en décembre et dure environ cinq mois. Cette étude, qui devrait durer sur cinq ans, vise à obtenir un vaccin abordable et accessible pour les populations nécessiteuses. Il s’agit ainsi d’enrayer une maladie qui chaque année tue des milliers de personnes en Afrique de l’Ouest.

Nigeria : maladie mystérieuse dans l’État de Sokoto

Le Nigeria enquête sur une maladie mystérieuse dans l’État de Sokoto. Le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC) a signalé que cette maladie étrange est survenue dans la LGA d’Isa et a touché principalement les enfants de 4 à 13 ans, ainsi que certains adultes. Avec 164 cas suspects identifiés et 4 décès tragiques, le NCDC a mobilisé une équipe nationale d’intervention rapide pour collaborer avec le ministère de la Santé de l’État. Bien qu’excluant les origines infectieuses, les tests suggèrent des niveaux variables de plomb et de chrome dans le sang, incitant à examiner de près les activités locales. Les défis sécuritaires entravent les efforts de réponse, mais le DG du NCDC exhorte à la vigilance et au signalement rapide des symptômes. 

Le Togo veut des vaccins anti-palu

En Afrique de l’Ouest, le Togo veut également des vaccins anti-palu, à la suite de plusieurs voisins comme le Bénin et le Burkina Faso. Le pays a en effet soumis une demande à GAVI en ce sens, pour l’introduction du vaccin contre le paludisme, comme indiqué sur le portail officiel du pays. C’était le 11 avril dernier, lors de la première réunion ordinaire du Comité de Coordination Inter-Agences (CCIA). Cette réunion, organisée en mode virtuel, a rassemblé des acteurs clés de la pyramide sanitaire togolaise ainsi que des partenaires techniques et financiers (PTFs) impliqués dans le domaine de la santé.

Sous la présidence du Professeur Moustafa Mijiyawa, Ministre en charge de la Santé au Togo, l’initiative vise à renforcer la prévention et la lutte contre cette maladie endémique dans le pays. Notons que plusieurs autres points importants ont été discutés durant ces travaux. Une autre proposition soumise concerne ainsi l’organisation d’une campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole en 2025. Le pays a également présenté les efforts entrepris pour rattraper les enfants qui n’ont pas reçu ou ont reçu des doses insuffisantes de vaccins entre 2019 et 2022, ainsi que les stratégies pour atteindre ces enfants et les mesures adoptées pour améliorer la couverture vaccinale. Enfin, les participants ont examiné les performances du Programme Élargi de Vaccination (PEV) en 2023, et ont identifié les priorités pour l’année 2024, notamment l’optimisation des campagnes de sensibilisation, la formation du personnel de santé et l’amélioration de la logistique.

 

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