Initialement destiné à intensifier les échanges entre les 2 pays, ce corridor consacré par un récent accord entre le Bénin et le Nigeria, ouvre l’impasse dans laquelle se trouvent les transporteurs impliqués dans le commerce avec le Niger.

L’itinéraire routier Kandi-Kebbi-Niamey a récemment été érigé en corridor alternatif pour les expéditions entre le Bénin et le Niger, avec un détour par le Nigeria.

Cette voie qui interconnecte des régions septentrionales du Bénin et du Nigeria dessert en effet le sud du Niger, ce qui en fait un substitut valable à l’axe Cotonou-Malanville-Niamey, plus direct et moins long, mais bloqué par Niamey dans un contexte de tensions avec Cotonou.

Cette alternative s’offre désormais aux transporteurs et opérateurs portuaires, depuis l’accord signé le 21 mai entre Abuja et Cotonou pour intensifier les flux via le poste-frontière béninois de Ségbana.

Pour rappel, le Niger prétexte d’une volonté de déstabiliser son régime au pouvoir par des troupes françaises stationnées dans des bases à Kandi au nord-Bénin, pour maintenir sa frontière fermée avec ce pays, alors qu’il a rouvert celle le liant au Nigeria. Des assertions démenties par les autorités béninoises qui ont réagi en prenant des contre-mesures.

Ainsi, alors que l’espoir d’un apaisement apparaissait avec l’autorisation d’un 1^er embarquement du brut d’Agadem à Sèmè, Cotonou a récemment fermé la voie de contournement fluviale utilisée par les populations pour échanger avec Niamey depuis la fermeture de la frontière terrestre.