En Afrique de l’Ouest, le Sénégal représente le second producteur de poissons derrière le Nigéria. Dans le pays, l’exploitation des ressources halieutiques fait l’objet de tensions entre les nationaux et les opérateurs étrangers.
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En Afrique de l’Ouest, le Sénégal représente le second producteur de poissons derrière le Nigéria. Dans le pays, l’exploitation des ressources halieutiques fait l’objet de tensions entre les nationaux et les opérateurs étrangers.
Au Sénégal, le ministère de la Pêche, des Infrastructures maritimes et portuaires a rendu public le 6 mai dernier, la liste des navires autorisés à effectuer des captures dans la Zone économique exclusive (ZEE) du pays. Ce document qui ne tient pas compte « des dossiers qui sont en cours de renouvellement », selon les autorités, mentionne 19 navires étrangers, 132 navires nationaux ainsi que plus de 17 400 pirogues artisanales.
« Cet acte répond au principe de transparence dans la gestion des ressources naturelles qui constituent un patrimoine national », a indiqué Fatou Diouf, en charge du portefeuille ministériel. Si elle a été saluée par plusieurs organisations de l’environnement et groupements de pêche, cette démarche suscite également des interrogations.
Selon les observateurs, ladite liste reste floue sur l’identité des propriétaires des navires nationaux alors que les diverses enquêtes effectuées ces dernières années révèlent que la majorité des bateaux enregistrés comme sénégalais sont en réalité détenus par des opérateurs étrangers soucieux de préserver leurs opérations dans un contexte global de tensions.
En effet, les accords d’accès aux eaux sénégalaises sont devenus au fil des décennies un sujet sensible dans le pays de la Téranga avec la surexploitation des petits poissons pélagiques par les flottes étrangères régulièrement pointées du doigt par les pêcheurs locaux ainsi que les organisations environnementales telles que Greenpeace.
Des critiques ont également été formulées sur les pratiques de chalutage de certains navires chinois et européens qui conduisent non seulement à une diminution des ressources pour les pêcheurs artisanaux mais également une baisse de la disponibilité de poissons sur les marchés locaux pour les populations qui dépendent à 70 % du poisson pour l’apport en protéines animales.
Alors que le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait annoncé une réévaluation des accords de pêche, l’un des principaux chantiers sera la gestion d’ici la fin d’année de l’expiration en novembre prochain du protocole en vigueur depuis 2019 avec l’Union européenne.
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