Le chinois Shenghe Resources s’apprête à prendre le contrôle du portefeuille de sables minéraux de l’australien Strandline Resources en Tanzanie. Avec cette acquisition, la compagnie cotée sur la bourse de Shanghai étendra sa présence dans le secteur minier local au-delà des terres rares de Ngualla.
L’australien Strandline Resources a annoncé le 20 mai un accord pour vendre ses projets de sables minéraux en Tanzanie à une filiale de la compagnie chinoise Shenghe Resources. Cette dernière qui détient déjà des intérêts dans le projet de terres rares tanzanien Ngualla, a accepté de débourser 43 millions de dollars australiens (28,8 millions $) pour ces actifs.
Si la transaction obtient les approbations réglementaires, y compris celles du gouvernement tanzanien qui détient 16 % dans le portefeuille local de Strandline, Shenghe prendra notamment le contrôle du projet Taijiri. Il s’agit d’un projet de sables minéraux disposant déjà d’un permis d’exploitation minière valable 24 ans et capable de générer 1,6 milliard de dollars de revenus sur une durée de vie de 23,4 ans, selon une étude exploratoire de 2020.
L’arrivée du groupe chinois peut favoriser un développement rapide du projet, avec une potentielle optimisation des caractéristiques économiques du projet, ainsi que de sa capacité de production. Grâce à un investissement initial de 125 millions $, la mine devrait livrer annuellement 150 100 t d’ilménite, 16 000 t de rutile-leucoxène et 60 700 t de concentré de zircon, selon les estimations actuelles.
« Strandline estime qu’il s’agit d’une véritable victoire pour Shenghe et la Tanzanie, compte tenu de l’intention de Shenghe d’accélérer le développement des projets tanzaniens. Elle fournira également d’importantes liquidités à Strandline qui continue à développer son projet phare de Coburn en Australie occidentale », a commenté Jozsef Patarica, DG de Strandline.
En dehors de Taijiri, rappelons que Strandline détient aussi en Tanzanie les projets de sables minéraux Fungoni et Bagamoyo.