Trop d’embouteillages, loyers trop chers, littoral peu accessible… Ce sont quelques-unes des préoccupations des habitants de Dakar. Comment améliorer la qualité de vie des Dakarois ? C’est le thème d’une exposition virtuelle, « Habiter Dakar », qui s’adresse aux habitants mais aussi aux acteurs de l’urbanisme. Un projet mené par deux architectes, avec le Goethe Institut.
Travaux en cours au quartier Point E, un immeuble est en construction. C’est l’un des très nombreux chantiers de Dakar : « C’était un quartier qui était totalement composé de maisons et qui maintenant est en train de complètement se transformer avec des immeubles immenses et très denses ».
Caroline Geffriaud est architecte. Avec sa consœur Nzinga Biegueng Mboup, elles ont analysé l’évolution du logement à Dakar depuis la période précoloniale : « D’abord au Plateau, on a canalisé les villages lébous, les concessions léboues qu’il y avait. Après avec l’époque coloniale, les nouvelles typologies de maisons avec une certaine logique. Et par la suite, Dakar s’est étendue petit à petit. Étant une presqu’île, l’espace est limité en fait, la densification se fait beaucoup à la verticale ».
Des logements pas tous à la hauteur
Le constat, pour les architectes : l’offre actuelle de logements dans la capitale est très éloignée des attentes des habitants. Caroline Geffriaud : « C’est la question du confort thermique, le confort visuel, olfactif mais aussi sonore. Il y a énormément de bruit partout à Dakar. C’est aussi la question de l’appropriation des espaces publics, la question des espaces extérieurs, et aussi de la politique du logement en général, qu’il soit adapté aux spécificités socio-culturelles sénégalaises, qu’il ne soit pas juste l’application d’un modèle importé ».
Covid oblige, l’exposition est entièrement virtuelle. Chaque jour, un nouveau contenu est proposé sur Facebook et Instagram, sur les pages « Habiter Dakar ».