Avec 5,3 GW pour l’Afrique du Sud, 2 GW pour le Maroc et 1,3 GW pour l’Égypte en 2021, ces 3 pays concentrent 65% des capacités solaires installées en Afrique. Résultat d’importants flux de financement qu’ils ont réussi à capter pour développer ce secteur.
Selon le The Energy Progress Report, rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie publié en juin et retraçant les progrès mondiaux en matière d’accès à l’énergie, les flux financiers publics internationaux restent concentrés sur un petit groupe.
En 2021, 80% des engagements publics sont ainsi allés à 19 pays et territoires, et si la répartition est plus large en 2022 avec 25 pays recevant 80% des engagements, ce chiffre reste inférieur à la fourchette de 38 pays sur la période 2010 – 2022.
Sur ces 38 pays, on en retrouve 12 africains, dont l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Maroc qui à eux seuls ont bénéficié de 17,3 milliards $ de flux financiers publics internationaux sur la période. L’Afrique du Sud est le 4ème pays à attirer le plus de flux publics au niveau mondial, avec 7,7 milliards USD. Elle est suivie de l’Égypte avec 5,7 milliards USD (9ème) et du Maroc avec 5,6 milliards USD (10ème).
Ces données du rapport de l’AIE confirment la tendance en matière de financement des projets d’énergies renouvelables depuis un peu plus d’une décennie en Afrique.
Selon le groupe de recherche international ZeroCarbon Analytics, sur la période 2010-2021, l’Afrique du Sud a reçu le plus grand nombre de financements d’actifs pour les énergies renouvelables sur le continent, soit 23 milliards USD. Sur cette même période, elle est suivie du Maroc qui a attiré 9,36 milliards USD et de l’Égypte qui a reçu 7,14 milliards USD.
Ces financements aussi bien publics que privés font que ce trio possède la plus grande capacité installée du continent africain en matière d’énergie solaire photovoltaïque et d’énergie éolienne, selon le rapport « Solar and wind fuel energy security in Africa’s green transition » publié fin 2023.