Le Conseil Café-Cacao continue son offensive face à Mars et Hershey
La Côte d’Ivoire et le Ghana sont déterminés à poursuivre leur offensive
contre deux multinationales américaines du chocolat, Hershey et Mars, qui
refusent de payer une prime spéciale pour mieux rémunérer les agriculteurs qui
produisent le cacao. Le Conseil Café-Cacao doit d’ailleurs rencontrer les
représentants des planteurs jeudi à Yamoussou.
Les responsables du Conseil Café-Cacao
veulent expliquer aux planteurs les raisons qui ont poussé les régulateurs
ivoirien et ghanéen à hausser le ton face à deux
multinationales. C’est assez inhabituel pour être souligné.
Suspension de la certification « durable »
La Côte d’Ivoire et le Ghana ont suspendu Hershey des programmes de
certification, qui visent à garantir que les industriels achètent du cacao
« durable », c’est-à-dire du cacao qui n’est pas issu de plantations
ayant entraîné déforestation ou fait travailler des enfants. Là encore, c’est
une première. Abidjan et Accra touchent ici à une corde sensible, à savoir un
élément de communication et de marketing important que les chocolatiers
utilisent en direction des consommateurs du Nord.
Les deux pays essayent de se donner les moyens de ne pas laisser les
multinationales contourner les engagements pris lors de l’accord fixant une
prime de 400 dollars la tonne destinée aux planteurs. C’est ce qu’on appelle le
« différentiel de revenu décent » qui sert à mieux rémunérer les
petits producteurs de cacao.
Discussions entamées avec Hershey
Le directeur général du Conseil Café Cacao dit qu’il y a actuellement des discussions avec le groupe Hershey pour apaiser les tensions. En fait l’atout dont dispose le Ghana et la Côte d’Ivoire est qu’ils produisent deux tiers des fèves de cacao dans le monde.
En attendant, Abidjan et Accra occupent pour le moment le terrain
médiatique. Des marches de planteurs de cacao doivent ainsi être organisées
simultanément en Côte d'Ivoire et au Ghana jeudi.
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