En Ouganda, le café est le premier produit agricole d’exportation. Face à l’approche imminente de l’entrée en vigueur de la loi de l’Union européenne sur la déforestation, le gouvernement souhaite renforcer la traçabilité dans la filière. 

En Ouganda, l’Autorité de développement du café (UCDA) souhaite enregistrer tous les producteurs de café opérant dans la filière d’ici la fin de l’année 2024. C’est ce qu’a révélé Robert Nangatsa, responsable de la vulgarisation à l’UCDA le 3 septembre.

L’initiative s’inscrit dans le cadre des démarches mises en œuvre pour se conformer aux exigences de la réglementation de l’Union européenne relative à l’élimination de la déforestation (EUDR). Ladite réglementation prévue pour entrer en vigueur d’ici fin décembre 2024 ou début 2025, interdira l’importation de produits de base liés à la déforestation comme le café, le cacao ou encore l’huile de palme par les pays du bloc.

« Nous avons développé un système de suivi et d’évaluation géospatial et une application pour enregistrer les agriculteurs et autres acteurs de la chaîne de valeur. L’enregistrement implique la capture de la géolocalisation des exploitations agricoles et des détails sur les agriculteurs afin d’assurer la traçabilité », a souligné Gérald Kyalo, directeur des services de développement à l’UCDA.

Selon les données officielles, le gouvernement a déjà mobilisé 13 milliards de shillings (3,5 millions $) dans le cadre de ce processus. En Ouganda, la culture du café occupe plus de 1,7 million de ménages agricoles, d’après les données de l’UCDA. Le pays a exporté 367 800 tonnes de café d’une valeur de 1,14 milliard $ au cours de son exercice fiscal 2023/2024 , l’UE étant la principale destination absorbant plus de 70 % des envois en volume.