Avec pour ambition de rattraper son retard infrastructurel, le Nigeria consent depuis quelques années d’importants investissements pour densifier son réseau routier, important levier pour stimuler la croissance nationale.   

Au Nigeria, le ministère des Territoires a dévoilé une proposition de budget de 1 150 milliards de nairas (776,5 millions $) au titre de l’année 2024, avec une part importante réservée aux infrastructures dans Abuja et les milieux ruraux. Selon Nyesom Wike, en charge de ce département, le montant est constitué de 421,44 milliards de nairas affectés aux dépenses courantes (soit 36,7%) et de 726,3 milliards réservés aux dépenses d’investissement (soit 63,3%), lesquelles portent sur plusieurs projets routiers et ferroviaires.

Les infrastructures de transport prises en compte par les dépenses prévues sont entre autres les routes en cours de construction, le réseau de tramway en développement et quelques nouveaux projets routiers. Le programme intègre aussi la réalisation d’infrastructures logistiques, notamment la construction de terminaux de bus.

« L’expansion et la réhabilitation de ces routes finiront par réduire le temps de trajet et les embouteillages sur nos routes à l’intérieur et à l’extérieur de la ville » a déclaré le ministre.

Le Nigeria n’a pas su adapter sa croissance démographique aux besoins en infrastructures, notamment routières. Selon la BAD, le taux de réseau routier praticable est d’environ 22 km pour 100 000 km², alors qu’en Afrique du Sud et au Kenya, il est respectivement de 62 et 28 km pour la même superficie.