Entre juin 2023 et juin 2024, l’inflation globale annuelle du Nigeria est passée de 22,79% à 34,19%, tirée principalement par les secteurs de l’alimentation et boissons non alcoolisées.
Au Nigeria, la Banque centrale a relevé son principal taux directeur de 50 points de base, le situant à 26,75% contre 26,25% en mai dernier à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire, tenue le mardi 23 juillet 2024.
Cette décision intervient dans un contexte économique difficile marqué par une recrudescence de l’inflation.
Selon le dernier rapport du Bureau nigérian des statistiques (NBS), les prix des aliments et des boissons non alcoolisées, ainsi que ceux du logement, de l’eau, de l’électricité, du gaz et d’autres combustibles ont connu des augmentations significatives entre juin 2023 et juin 2024. En conséquence, le taux d’inflation est passé de 22,79% à 34,19% au cours de cette période, soit une hausse de 11,4 points de pourcentage.
Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale a exprimé sa préoccupation quant à l’impact de cette hausse des prix sur les ménages et les entreprises. Toutefois, il reste optimiste concernant une modération des prix à court terme, malgré la montée en flèche de l’inflation en juin 2024.
Le président nigérian Bola Tinubu a mis en œuvre des réformes économiques dans le cadre de ses promesses électorales, visant à renforcer l’économie nationale. Cependant, ces réformes ont « considérablement » affecté les conditions de vie des ménages.
Dans une tentative de juguler l’inflation, le gouvernement nigérian a également annoncé une suspension temporaire des droits d’importation sur plusieurs produits essentiels, notamment les engrais, les aliments pour volaille, la farine et les céréales. Cette mesure, qui devrait durer six mois, vise à alléger la pression sur les prix de ces produits.