En Afrique de l’Ouest, le Nigeria est l’un des pays où l’inflation a le plus progressé en 2024. Dans le pays, cette situation se répercute sur les coûts de production agricole et parallèlement sur les prix des denrées alimentaires. 

Au Nigeria, la Banque centrale (CBN) a procédé, le 13 mars, à la remise d’un stock de 107 500 tonnes d’engrais (2,15 millions de sacs de 50 kg), d’une valeur de 100 milliards de nairas (62,2 millions $) au ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire. L’annonce a été faite dans un communiqué publié sur la page X de l’Institution financière.

Cette démarche devrait profiter aux petits exploitants agricoles à travers la politique de subvention d’engrais mise en œuvre dans le pays. D’après Olayemi Cardoso, gouverneur de la CBN, l’initiative s’inscrit dans le cadre des mesures prévues de commun accord avec le ministère de l’Agriculture en vue d’atténuer la hausse des prix des denrées alimentaires.

Dans le pays, l’inflation annuelle a en effet atteint 29,9 % en janvier dernier, soit son plus haut niveau en 28 ans, alors que l’inflation alimentaire, principal moteur de ce chiffre, a atteint 35,41 %, en janvier, contre 24,32 % un an plus tôt à la même période.

Dans un tel contexte, le prix moyen du kilogramme du riz local commercialisé en vrac a par exemple doublé d’une année sur l’autre pour atteindre environ 1 022 nairas (0,65 $) en janvier, d’après les données compilées par le Bureau national des statistiques (NBS).

Au Nigeria, l’utilisation apparente d’engrais était évaluée à près de 1,3 million de tonnes en 2022, par le Centre international de développement des engrais (IFDC).