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Nigeria : début d’un programme de formation de 5 millions d’artisans par an

Alors que les grands chantiers ont fait grimper la demande des artisans au Nigeria et dans le monde, le pays ouest-africain veut former une masse critique de ces professionnels. Une stratégie dont l’objectif est de faire reculer le chômage. 

Alors que les grands chantiers ont fait grimper la demande des artisans au Nigeria et dans le monde, le pays ouest-africain veut former une masse critique de ces professionnels. Une stratégie dont l’objectif est de faire reculer le chômage. 

Au Nigeria, la phase de mise en œuvre du programme national de formation de 5 millions d’artisans par an (Skill-Up Artisan – SUPA) a officiellement débuté le lundi 24 juin. Le directeur général du Fonds de formation industrielle (ITF), Afiz Ogunsola Oluwatoyin (photo), a présenté la première phase du programme qui débutera dans les prochains jours avec une cuvée de 100 000 apprenants dans tout le pays. Notons que l’ITF met en œuvre le programme pour le compte du gouvernement fédéral.

L’institution a lancé en début d’année un appel à candidatures. « Nous avons prévu des programmes d’acquisition de compétences dans 20 domaines différents, qui figuraient sur notre site web lorsque les inscriptions ont commencé en janvier et se sont poursuivies jusqu’en mars de cette année », a fait savoir le directeur de l’ITF.

En annonçant ce projet, le gouvernement fédéral avait dit son intention de mettre l’accent sur la formation des cols bleus pour lutter contre le chômage. En effet, la deuxième puissance économique africaine connaît un déficit d’artisans qualifiés alors que la demande pour ces travailleurs est en hausse dans le pays et dans le monde en général, en raison de l’explosion des grands travaux.

L’ambition du Nigeria est donc de former jusqu’à 10 millions d’artisans en deux ans dans des métiers tels que la soudure, l’électricité, le carrelage et la plomberie pour aider les Nigérians à saisir les offres d’emploi sur les grands chantiers à l’instar des chantiers pétroliers. Car, pour ces emplois, il est très souvent courant que les entreprises recrutent des travailleurs asiatiques et ouest-africains au détriment des locaux, non qualifiés.

De plus, les autorités voient en ce secteur une opportunité de s’imposer à l’international. En Europe, notamment en Allemagne, en Irlande ou encore au Danemark, les gouvernements ont introduit des facilités d’immigration pour les artisans africains. Selon certaines sources, le gouvernement nigérian aurait déjà entamé des discussions avec les Emirats arabes unis pour exporter des travailleurs artisans.

Les apprenants seront formés au sein des centres de formation professionnelle à travers le pays. A la fin de la formation, ils recevront des licences pour une meilleure insertion professionnelle.

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