Depuis son inauguration en janvier, la raffinerie Dangote s’est principalement appuyée sur des approvisionnements en brut provenant de l’étranger. Au cours du premier semestre, l’entreprise a importé environ 10 millions de barils de brut par mois.

Des informations relayées mercredi 21 août signalent la possibilité que la raffinerie Dangote modifie sa politique d’approvisionnement, actuellement tournée vers l’importation de brut de l’étranger, notamment des États-Unis.

D’ici la fin du 3^ème trimestre, l’alimentation de cette infrastructure, d’une capacité de raffinage de 650 000 barils par jour, se fera en privilégiant l’achat de brut auprès de fournisseurs locaux. Cela induirait une baisse d’au moins 75 % des livraisons de brut en provenance de l’étranger.

Ce changement fait suite à l’autorisation donnée à la raffinerie par le gouvernement nigérian d’acheter en nairas le brut dont elle a besoin pour fonctionner. Cette décision vise, entre autres, à mettre fin au gonflement artificiel du prix d’achat du brut local par rapport aux cours du marché.

Ce développement qui intervient quelques semaines après que Aliko Dangote, le PDG du groupe Dangote a plaidé en faveur de l’amélioration par l’État du mécanisme d’approvisionnement en brut local en vigueur dans le pays, poursuit également des enjeux monétaires.

Il contribuera dans une certaine mesure à la politique de stabilisation du taux de change de la devise nigériane, tout en aidant à rééquilibrer les prix du carburant qui ont flambé depuis la suppression de la subvention des carburants en 2023.