L’économie botswanaise est largement dépendante du secteur minier qui représente plus de 21% du PIB et 40% des recettes de l’Etat. Mais le gouvernement s’emploie à diversifier la base productive, pour rendre le pays moins vulnérable aux chocs externes liés aux fluctuations des prix des minerais.
Le gouvernement du Botswana a soumis au Parlement un projet de loi qui demande aux compagnies minières opérant dans le pays de céder à des citoyens locaux une participation de 24% dans les nouveaux projets miniers, si l’Etat n’exerce pas son option d’acquisition de ces parts.
Le texte amendant la loi sur les mines et les minéraux de ce pays d’Afrique australe devrait passer comme une lettre à la poste, étant donné que le Parlement est dominé par le Parti démocratique du Botswana (BDP), la formation du président Mokgweetsi Masisi.
L’actuel cadre législatif régissant le secteur minier de ce pays d’Afrique australe permet au gouvernement d’acquérir une participation de 15 % dans tout projet minier après l’obtention d’une licence, avec la possibilité de négocier des participations plus importantes dans les mines de diamants.
Le gouvernement a cependant renoncé à cette option dans toutes les récentes transactions minières, y compris celles relative à l’acquisition de la mine de diamants de Karowe par Lucara et l’achat de la mine de cuivre de Khoemacau par la société chinoise MMG.
« Lorsque le gouvernement n’exerce pas son option d’acquisition d’un intérêt opérationnel de 15 % lors de l’octroi d’une licence d’exploitation minière, le titulaire doit faire de son mieux pour céder la participation de 24 % à des citoyens ou à des entreprises appartenant à des citoyens », souligne le projet de loi présenté au Parlement par le ministre des Mines, Lefoko Moagi (photo).
Le financement de l’acquisition par les Botswanais de participations dans de nouveaux projets miniers devrait être assuré par les fonds de pension du pays.