En Afrique de l’Ouest, le Mali est l’un des principaux fournisseurs de mangue avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Bien que ce fruit soit le deuxième produit agricole d’exportation du pays après le coton, le potentiel du secteur est encore sous-exploité.
Au Mali, la Société Industrielle de gestion et de commerce (Sigec) a lancé le 8 août dernier un projet d’une durée de 3 ans, baptisé « Mali Mangoro Yiriwa » au profit de la filière mangue, dans les régions de Sikasso et Bougouni.
D’un cout total de 2,8 millions $, ce projet est cofinancé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) dans le cadre de l’initiative Feed The Future visant à améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté.
Les interventions devraient bénéficier à plus de 12 000 petits exploitants agricoles. Elles portent notamment sur la mise en œuvre d’une panoplie de formations techniques dont la lutte intégrée contre les mouches de fruits en vue de renforcer les capacités des producteurs et les encourager à investir davantage dans le secteur.
La Sigec prévoit également d’installer une unité de transformation de mangue à Sikasso qui sera consacrée à la production de jus de fruits, de confitures et de mangues séchées pour l’approvisionnement du marché local et l’exportation.
« Avec ce projet, les mangues de premier et de second choix seront toutes valorisées. Cela va permettre non seulement d’augmenter les revenus de la Sigec, mais aussi des producteurs de 20 à 30 %. La nouvelle unité de transformation permettra la création de 50 emplois directs et 300 emplois indirects », a déclaré Diango Cissé, responsable de l’entreprise.
Au Mali, la production de mangue s’est élevée à plus de 80 000 tonnes en 2023. Selon les données officielles, le pays a un potentiel de production évalué à plus de 575 000 tonnes par an.