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Mali : de nouveaux producteurs d’or s’annoncent après l’adoption du code minier

En 2022, le Mali a interrompu la délivrance de titres miniers et, en 2023, a introduit un nouveau code minier, plongeant les compagnies minières dans une période d'incertitude réglementaire. Cependant, avec la publication des décrets d'application, le climat se stabilise progressivement, offrant de nouvelles perspectives au secteur.
En 2022, le Mali a interrompu la délivrance de titres miniers et, en 2023, a introduit un nouveau code minier, plongeant les compagnies minières dans une période d’incertitude réglementaire. Cependant, avec la publication des décrets d’application, le climat se stabilise progressivement, offrant de nouvelles perspectives au secteur.

Dans le cadre du développement d’une mine d’or sur le projet SMSZ au Mali, la junior minière canadienne Desert Gold a annoncé le jeudi 28 novembre la publication d’une évaluation économique préliminaire début 2025. Cela illustre l’accélération des efforts de plusieurs sociétés pour exploiter de nouveaux gisements d’or dans le pays, depuis l’adoption du nouveau code minier.

Pendant plusieurs mois, les compagnies minières opérant au Mali ont travaillé avec des incertitudes liées aux changements réglementaires initiés en 2022, notamment la suspension de la délivrance de nouveaux titres miniers. Avec l’adoption du code minier en 2023 et la publication cette année de ses décrets d’application, le bout du tunnel est proche pour ces acteurs qui se préparent en conséquence à soumettre leurs plans de développement des gisements d’or aux autorités. C’est notamment le cas de britannique Cora Gold, actif au projet Sanankoro.

« Alors que le moratoire sur la délivrance des permis au Mali perdure, nous sommes très encouragés par les récents développements dans le pays et nous espérons qu’ils marquent une avancée majeure dans la levée du moratoire […]. Nous continuons à nous assurer que la société est bien préparée pour les activités futures, tant au niveau du projet que de l’entreprise », détaille ainsi début septembre le PDG de Cora, Bert Monro.

L’évaluation économique préliminaire annoncée par Desert Gold s’inscrit aussi dans cette dynamique, car elle permettra à la société d’obtenir davantage de précisions sur le potentiel de son actif qui héberge plus d’un million d’onces de ressources. Du côté de Toubani Resources, compagnie active sur le projet aurifère Kobada, des discussions relatives à la convention minière et à l’application du nouveau code minier ont commencé. Toubani dispose en effet d’un permis délivré conformément au code minier précédent, mais les termes pourraient être revus.

Notons que le développement de nouveaux gisements d’or au Mali permettrait d’accroitre la production d’or, attendue à la baisse en 2024. Le gouvernement vise ainsi une production industrielle d’or de 57,3 tonnes cette année, contre 66,5 tonnes en 2023. Le pays dispose encore de réserves évaluées à 731 tonnes en 2024, supportant une production annuelle moyenne de 65 tonnes sur 11 ans.

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