Un objet d’art du Nigeria, une sculpture, de 600 ans qui a été illégalement et clandestinement sortie du pays est de retour à son origine.
Un objet d’art du Nigeria, une sculpture, de 600 ans qui a été illégalement et clandestinement sortie du pays est de retour à son origine.
Les Pays-Bas ont restitué au Nigeria une tête en terre cuite. L’objet a été remis hier jeudi à Abuja au ministre de l’Information Lai Mohammed par l’ambassadeur des Pays-Bas au Nigéria, Harry Van Dijk.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyema, l’ambassadeur Dijk, le chargé des affaires du Nigéria aux Pays-Bas, Kabiru Musa et le directeur général de la Commission nationale des musées et des monuments (NCMM) étaient présents à la cérémonie de restitution.
Recevant l’objet rapatrié, le ministre Lai a déclaré qu’il a été passé en contrebande par l’aéroport du Ghana avant d’arriver en Europe en 2019 et a révélé que « le passeur avait obtenu de faux documents censés provenir d’un ancien directeur général de la Commission nationale des musées et monuments ».
Pour qu’il soit retracé, le service des douanes hollandaises de l’aéroport de Schiphol ont soupçonné que l’objet pouvait être importé illicitement et ont alerté l’Inspection de l’information et du patrimoine des Pays-Bas, pour qu’il donne un avis.
Saisi de l’affaire, le Nigeria a dépêché un avocat pour présenter des preuves et plaider pour le retour de l’objet. Le gouvernement des Pays-Bas a remis l’objet à l’ambassade du Nigéria à La Haye le 02 novembre dernier.
Les objets en terre cuite trouvés à Ife remontent du 12è au 15è siècle après JC. On pense qu’ils étaient utilisés dans les rituels d’autel ou comme objets funéraires. Les caractéristiques artistiques et traditionnelles de l’objet découvert aux Pays-Bas, en combinaison avec les motifs sur le visage, sont typiques des têtes d’Ife. Les objets de cette qualité sont extrêmement rares.
La remise de la tête en terre cuite d’Ife par les Pays-Bas au Nigéria est un événement marquant dans les relations cordiales qui subsistent entre les deux pays. En conséquence, les deux pays ont affirmé leur attachement aux dispositions de la Convention de l’UNESCO de 1970 et se sont également engagés à renforcer et à renforcer la coopération en matière culturelle.
En lien avec cette restitution, il convient de rappeler que des œuvres d’art nigérians, y compris des bronzes béninois volés pendant la période précoloniale et coloniale, se trouvent dans des musées d’Europe et des États-Unis.
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