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Les «gamers» professionnels africains s’affichent au Feja 4

La 4e édition du Festival de l'électronique et du jeu vidéo d'Abidjan a rassemblé bon nombre de joueurs venus d'Afrique.

La 4e édition du Festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan a rassemblé bon nombre de joueurs venus d’Afrique.

La 4e édition du Festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan (Feja) s’est achevée ce dimanche 6 décembre. Ce festival international est devenu le rendez-vous des joueurs africains qui se professionnalisent de plus en plus, et commencent même à gagner leur vie devant la console, à l’image de leurs homologues des autres continents.

Le Feja s’est terminé sur des tournois de jeu sportif et de combat. Pour la finale de Tekken 7, l’espace de jeu du centre commercial Cosmos de Yopougon s’est transformé en arène, les deux joueurs s’affrontant par écrans interposés, leur combat projeté sur le mur. Le public n’en rate pas une miette.

Mais cette compétition n’a plus rien d’un jeu. Pour certains gamers présents, c’est même un travail. Depuis deux mois, le Dakarois Sidy Mohamed Sow, alias Kuro666, fait partie de l’équipe sénégalaise Solo e-Sport. Il est passé professionnel du jeu Street Fighter.

Sa passion d’adolescent est devenue son gagne-pain : « Parfois, on regardait les tournois européens, américains ou japonais. On voyait des joueurs qui ont commencé comme nous qui sont montés en catégorie professionnelle grâce à leur talent. Et on s’est dit que si on peut faire de ça un métier, alors c’est “tout bénéfice” », raconte-t-il.

L’Afrique cherche à combler son retard dans le secteur

Si les joueurs professionnels sont légion à travers le reste du monde, l’Afrique est en train de combler son retard. Les annonceurs se montrent encore frileux, mais le changement arrive, selon.
« Cette année, on a pu avoir Ubisoft et Bandai-Namco qui se sont associés au Feja 4 et on espère que l’année prochaine on pourra aller encore plus loin et c’est ce qu’il faut », explique Sidick Bakayoko. Puis d’ajouter : « Plus on aura de grands éditeurs, de grandes marques qui vont s’associer aux événements africains, aux équipes africaines et aux porteurs de projets africains, plus vous allez voir que cet univers va se développer, se structurer, et ce sera mieux pour tout le monde. »

Pour l’instant, l’industrie vidéoludique pèse un milliard de dollars en Afrique. À peine 1% du marché mondial.

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