L'investissement est nécessaire pour maintenir l'activité et réduire les pertes liées aux fraudes, en baisse au premier trimestre 2024. La situation au Nigeria parle à une Afrique, où les fintech jouent un rôle crucial dans l'inclusion financière.
L’investissement est nécessaire pour maintenir l’activité et réduire les pertes liées aux fraudes, en baisse au premier trimestre 2024. La situation au Nigeria parle à une Afrique, où les fintech jouent un rôle crucial dans l’inclusion financière.
Les sociétés de technologie financière (fintech) comme Opay, Palmpay et Moniepoint sont confrontées à des coûts de conformité récemment estimés à près de 1 million $, en raison des nouvelles exigences de protection contre les fraudes. Ces exigences ont été mises en place par la Banque Centrale du Nigéria pour renforcer la protection des consommateurs et lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Les fintech doivent désormais se conformer à des obligations strictes, notamment la vérification de l’identité de leurs clients et la collecte d’informations sur leurs activités financières. Selon des données publiées par la Nigerian Inter-Bank Settlement System (NIBSS), les pertes liées à la fraude dans le secteur des services financiers au Nigeria ont reculé au premier trimestre 2024, s’établissant à 3 milliards de nairas (environ 6,5 millions de dollars).
Ce chiffre représente une baisse par rapport aux trimestres précédents, où les pertes étaient souvent beaucoup plus élevées. Les analystes attribuent cette tendance positive à l’amélioration des mesures de sécurité mises en place par les institutions financières et les organismes de réglementation.
La NIBSS, en charge de la supervision des paiements électroniques et des transferts interbancaires, a renforcé ses efforts pour lutter contre la fraude et sensibiliser les consommateurs aux risques. Des campagnes de sensibilisation ont été menées, mettant l’accent sur la nécessité de protéger les informations personnelles et de rester vigilant face aux tentatives d’escroquerie.
Bien que cette baisse soit encourageante, les experts soulignent que la lutte contre la fraude doit rester une priorité absolue pour le secteur financier nigérian. La numérisation croissante des services bancaires et la popularité des paiements mobiles offrent de nouvelles opportunités aux fraudeurs, nécessitant une adaptation constante des mesures de sécurité.
La situation de la régulation au Nigéria est suivie de près par d’autres pays africains. Dans un contexte où les fintech jouent un rôle crucial dans le renforcement de l’inclusion financière, des analystes estiment que les transactions dans le secteur pourraient atteindre 65 milliards de dollars, d’ici 2030. Bien que ce ne soit pas le plus gros marché comparativement aux autres régions, les coûts de conformité seront surveillés par les investisseurs, surtout s’ils pèsent sur les marges et les rendements.
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