L’Égypte, premier importateur mondial de blé, s’apprête à intensifier ses achats de cette céréale sur le marché international en 2024/2025. Face à la nécessité de sécuriser ses approvisionnements, l’acheteur public reste attentif aux opportunités permettant de réduire les coûts d’importation.
En Egypte, l’Autorité générale en charge des approvisionnements (GASC) vient de conclure un contrat d’achat de blé direct pour se procurer un stock total de 3,12 millions de tonnes de la céréale entre novembre et avril prochains.
Il s’agit du plus gros contrat signé par l’acheteur public qui s’est lancé dans les achats de blé direct depuis 2022. Selon les détails rapportés le mercredi 2 octobre par Reuters, citant des sources proches du dossier ayant requis l’anonymat, la cargaison sera expédiée à raison de 510 000 tonnes par mois depuis la région de la mer noire.
Cette démarche de la GASC est à inscrire dans un contexte où les importations égyptiennes de blé égyptien devraient atteindre de nouveaux sommets en 2024/2025. Selon les dernières estimations de la FAO, le pays des pharaons devrait augmenter ses importations de la céréale de 1,6 % pour atteindre 12,2 millions de tonnes.
Il faut noter que contrairement aux appels d’offres d’achats courants, le processus d’achat direct garantit une marge de manœuvre importante pour opérer le choix le plus optimal parmi un large éventail d’origines et obtenir des prix plus compétitifs.
En Egypte, les dépenses pour l’achat de blé ont augmenté de 30% atteignant 2,3 milliards $ au cours du premier semestre 2024, selon les données compilées par l’Agence centrale de la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS).
Dans le pays des Pharaons, la majorité du volume de blé consommé entre dans le cadre du programme de subventions du pain qui coûte chaque année près de 3 milliards $ à l’État, selon les données officielles.