Au Zimbabwe, comme dans la plupart des pays d’Afrique australe, la sécheresse provoquée par le phénomène El Niño a gravement impacté la production agricole en 2023/2024. Parmi les rares réussites de cette saison, la culture du blé se distingue par ses performances positives.
Au Zimbabwe, la récolte de blé s’est établie à 563 961 tonnes au terme de la campagne agricole de 2023/2024. C’est ce qu’a révélé Jenfan Muswere (photo), ministre de l’Information, le mardi 26 novembre, dans des propos relayés par le média local New Zimbabwe.
Le stock annoncé traduit une hausse de 20,5 % de la production d’une année sur l’autre, effaçant ainsi le record de 468 000 tonnes établi au cours de la campagne précédente.
Alors que cette production est inférieure de 6 % à la prévision de 600 000 tonnes formulée par les autorités en début de campagne, elle illustre tout de même la résilience de la filière face à la sécheresse qui a fortement réduit les rendements de plusieurs cultures.
A titre indicatif, ce phénomène climatique a d’ailleurs précipité la chute de la récolte de maïs, principale denrée de base du pays, à son plus bas niveau en 8 ans.
Globalement, la bonne performance de la filière blé devrait permettre au Zimbabwe de maintenir son autosuffisance dans cette céréale, un statut acquis depuis la campagne agricole 2021/2022.
Le pays qui consomme annuellement 360 000 tonnes de blé, selon les données officielles, pourrait en outre dégager un surplus exportable de plus de 200 000 tonnes pour soutenir ses ambitions d’accroître les expéditions de la filière vers les pays de la sous-région d’Afrique australe.
Il faut rappeler qu’en 2023, le pays qui disposait alors d’un surplus exportable de plus de 100 000 tonnes, avait choisi le Mozambique pour réaliser ses premières expéditions sur le marché international.
Au Zimbabwe, la culture de blé couvre plus de 100 000 hectares, principalement dans la région de Mashonaland occidental, Mashonaland oriental et de Mashonaland central.