Le torchage des hydrocarbures dans la production pétrolière, au-delà d’être néfaste pour l’environnement, constitue un énorme gaspillage de ressources énergétiques qui seraient bien utiles en particulier sur le continent africain.
Le torchage des hydrocarbures dans la production pétrolière, au-delà d’être néfaste pour l’environnement, constitue un énorme gaspillage de ressources énergétiques qui seraient bien utiles en particulier sur le continent africain.
Le brûlage à la torche du gaz souvent associé au pétrole à travers le monde, a augmenté de 9 milliards de mètres cubes en 2023, atteignant 148 milliards de mètres cubes, soit une hausse de 7 % par rapport à 2022 et le niveau le plus élevé depuis 2019. C’est ce qu’il ressort du dernier rapport Global Gas Flaring Tracker, publié jeudi 20 juin par la Banque mondiale.
Selon le document, cette augmentation a été enregistrée, alors même que la production globale de pétrole est restée relativement stable. Le torchage de gaz a causé l’émission de 381 millions de tonnes équivalents CO2 en 2023. Une flambée principalement attribuée à 9 pays, parmi lesquels l’Algérie, la Libye et le Nigeria, jugés responsables de 75 % du torchage mondial alors qu’ils ne couvrent que 46 % de la production de brut.
La Banque mondiale estime que le volume de gaz torché en 2023 aurait pu aider l’Afrique à faire face à son défi énergétique, en améliorant le taux d’accès à l’électricité, l’un des plus déficitaires du globe, avec environ 600 millions de personnes sans accès à l’énergie.
De plus, la réduction du torchage pourrait par exemple générer des revenus supplémentaires pour les grands producteurs africains, à travers les compagnies qui y sont actives. « L’augmentation du torchage de gaz en 2023 a mis en évidence la nécessité pour les producteurs de pétrole d’accélérer leurs efforts pour mettre fin au torchage de routine et minimiser les émissions de méthane provenant des opérations pétrolières et gazières », indique l’étude.
Cette dernière insiste aussi sur l’urgence « d’un changement d’attitude et de politique pour traiter le gaz associé comme une ressource plutôt que comme un sous-produit ». Même si certains pays comme l’Algérie et le Venezuela font des efforts en la matière, il y a un équilibre à trouver entre les intérêts des compagnies pour lesquelles le torchage du gaz est économiquement plus rentable, et les enjeux pour l’atteinte des objectifs climatiques et l’accès à l’énergie.
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