En juin, puis en juillet 2024, le gouvernement du Niger a retiré successivement les droits d’exploitation de deux gisements d’uranium au français Orano et au canadien GoviEx. Actif aussi sur l’uranium, le canadien Global Atomic demeure en revanche dans les bonnes grâces des militaires au pouvoir.
Au Niger, le gouvernement renouvelle son soutien au canadien Global Atomic et à son projet d’exploitation d’uranium à Dasa. C’est ce qu’il faut retenir d’une correspondance adressée le 15 août dernier par le directeur de cabinet du président Abdourahamane Tiani, le Dr Boubacar Soumana, au PDG de la compagnie, M. Stephen G. Roman.
« Le projet Dasa qui s’intégrera durablement dans l’économie nationale devrait jouer le rôle important de levier de développement socio-économique. Il bénéficie à ce titre du soutien total des plus Hautes Autorités nigériennes », indique la lettre diffusée ce lundi 19 août par la compagnie.
Il faut souligner que ce message survient quelques semaines après le retrait des droits d’exploitation d’uranium au groupe français Orano et à la compagnie minière canadienne GoviEx, respectivement sur les projets Imouraren et Madaouela. La perte des permis miniers est intervenue après des années de retard dans le calendrier de développement de ces projets. Un retard que les compagnies expliquent par la faiblesse des prix de l’uranium durant la majeure partie des années 2010, après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011.
Rappelons que la mine Dasa devrait approvisionner des centrales nucléaires aux États-Unis et dans d’autres pays dès 2026, année de son entrée en production selon Global Atomic. Pour le moment, le français Orano reste le seul producteur d’uranium du Niger, en dépit de la perte de son projet Imouraren.