Le Libra est de retour sur le devant de la scène. Malgré une hostilité criante de la part du Congrès US, le stablecoin de Mark Zuckerberg sera bien lancé en janvier 2021. Le premier stablecoin global est né.
Le Libra est de retour sur le devant de la scène. Malgré une hostilité criante de la part du Congrès US, le stablecoin de Mark Zuckerberg sera bien lancé en janvier 2021. Le premier stablecoin global est né.
Le stablecoin est de nouveau sur la table après avoir été mis en veilleuse devant le scepticisme des députés américains. Ces derniers s’étaient ouvertement inquiétés de cette concurrence au dollar. Il n’avait pas hésité à souligner que le dollar était une arme bien pratique pour éviter d’envoyer des soldats…
En effet, toute transaction en dollar est sujette aux lois américaines si bien qu’une entreprise commerçant en dollar avec un pays sous embargo s’expose à des sanctions. La BNP Paribas s’en souvient encore. La banque française avait par exemple écopé d’une amende de 9 milliards de dollars pour avoir facilité des transactions avec l’Iran…
D’après le Financial Times, une version révisée du libra devrait bientôt être lancée. Zuckerberg a revu ses ambitions globalistes à la baisse et s’est finalement contenté d’un stablecoin uniquement adossé au dollar.
Pour rappel, dans sa version initiale, le libra devait être adossé à un panier de monnaies composé à 50 % de dollar, 18 % d’euro, 14 % de yen, 11 % de Livre Sterling et même 7 % de dollar singapourien. Un drôle de panier qui sera en définitive composé à 100 % de dollar…
La grande crainte est que les habitants du monde entier préfèrent garder leur argent sous forme de Libra plutôt que leurs monnaies locales ayant peu de valeur à l’étranger. C’est le fameux problème de « currency substitution ». C’est-à-dire le fait que Libra puisse se substituer aux monnaies de certains États et pose des risques financiers majeurs.
Nous pouvons lire en page 10 du « white paper » de la Libra Association que « si l’adoption dans une région sans stablecoin suscite des inquiétudes quant à la substitution de monnaies, l’Association Libra pourrait travailler avec la banque centrale et les régulateurs concernés pour créer un stablecoin pouvant fonctionner sur le réseau Libra.
Ainsi, si Facebook a abandonné l’idée de créer un stablecoin du même genre que le SDR (special drawing right) du FMI, il ambitionne tout de même de fournir un réseau global disponible à tous les stablecoins que les banques centrales voudront créer.
Le Libra est donc rien d’autre qu’un réseau SWIFT pour stablecoins et vient damer le pion aux Chinois qui espéraient promouvoir l’internationalisation de leur monnaie de cette manière.
Pour rappel, Facebook a déjà 2 milliards d’utilisateurs. Le Libra pourrait donc rapidement atteindre une adoption de masse du fait de l’immense réseau complété par les autres membres de l’association que sont Uber, Spotify, Uber, Coinbase ou encore PayU, pour les plus connus.
Cette annonce, au lendemain d’attaques en règle de la part du FMI et de la FED, ne va probablement pas aider le Bitcoin (BTC). À court terme tout du moins !
Après l’effet d’annonce, chacun reprendra ses esprits et se rendra compte que le Libra est un stablecoin adossé à la monnaie fiat dollar. Rien n’a changé… Vous être en présence en réalité d’un shitcoin au carré. C’est un système de réserve fractionnaire adossé à un autre système de réserve fractionnaire…
Le Libra ne vaut strictement rien comparé au Bitcoin. Facebook, en faisant croire au quidam qu’il lance une cryptomonnaie, va inéluctablement pousser davantage de personne à s’intéresser à ce qu’est une véritable cryptomonnaie. Ils tomberont alors sur le Bitcoin…
Libra est un cheval de Troie. Ceux qui se pencheront sur la question ne mettront pas longtemps avant de s’éduquer sur la question de la rareté de la monnaie. Tôt ou tard, ils réaliseront que la valeur du Libra est simplement une représentation de la valeur d’une infinité de dollars et se tourneront vers…
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