La cybersécurité s'impose de plus en plus comme une priorité pour les pays africains. Le Ghana, bien qu'étant l'un des leaders sur le continent en la matière, continue de renforcer ses efforts pour améliorer la protection de son cyberespace.
Ursula Owusu-Ekuful, ministre ghanéenne des Communications et de la Numérisation, a présenté la semaine dernière à Accra la stratégie nationale de cybersécurité. Celle-ci vise à créer un écosystème numérique résilient, à sécuriser les infrastructures numériques, à renforcer les capacités nationales et à lutter contre la cybercriminalité.
« Le monde d’aujourd’hui a changé, la numérisation présentant à la fois des opportunités et des risques pour les individus, les entreprises, les sociétés et les nations. […] La dépendance croissante à l’égard des réseaux et des systèmes numériques pour le développement socio-économique a attiré l’attention d’acteurs malveillants qui cherchent à compromettre la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité de ces infrastructures », a indiqué Ursula Owusu-Ekuful.
Ce lancement s’effectue en marge du lancement de l’édition 2024 du Mois national de sensibilisation à la cybersécurité. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie de transformation numérique du pays dont le but est de libérer le potentiel de l’économie numérique. Selon le rapport « Global Cybersecurity Index 2024 » publié par l’Union internationale des télécommunications en septembre 2024, le Ghana fait partie des modèles à suivre sur le continent et se positionne parmi les champions mondiaux en matière de cybersécurité. Il se classe dans la catégorie Tier 1 avec un score de 99,27.
Le nouveau document repose sur cinq piliers que sont des mesures juridiques, des mesures techniques, des mesures organisationnelles, le renforcement des capacités et la coopération. Pour rappel, le Ghana a ratifié l’accord de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données ainsi que l’accord de Budapest sur la cybercriminalité.
Par ailleurs, le pays dispose également d’une équipe nationale de réponse aux incidents informatiques (CIRT). Elle permet de « servir de point de contact central et fiable pour la coordination de la cybersécurité, afin d’identifier, de défendre, de répondre et de gérer les cybermenaces ».
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