En janvier dernier, les parlementaires béninois ont adopté une loi autorisant la ratification de la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données. Les autorités se sont engagées à achever ce processus de ratification dans les mois à venir.
Le ministère béninois du Numérique et de la Digitalisation a annoncé, mardi 26 novembre, la ratification de la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données personnelles. Lors d’une cérémonie officielle à Addis-Abeba, Hervé Djokpe, l’ambassadeur béninois à la mission permanente du Bénin en Ethiopie, a déposé les instruments de ratification.
Cette démarche vise à renforcer la sécurité du cyberespace national et à instaurer un cadre institutionnel solide pour assurer la protection des données personnelles. En adhérant à cette convention, le Bénin souhaite se doter des outils juridiques et opérationnels indispensables pour relever les défis croissants liés à la cybersécurité dans un contexte mondial en pleine transformation numérique.
« Le Bénin marque ainsi son entrée parmi les Etats africains membres de cette convention qui constitue l’instrument africain de référence pour l’élaboration, d’une part, de la loi nationale relative à la cybersécurité, la lutte contre la cybercriminalité et la protection des données à caractère personnel et, d’autre part, l’élaboration de la politique nationale et de la stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité », peut-on lire dans un communiqué du ministère.
La ratification de la Convention de Malabo fait suite à l’autorisation du Parlement béninois, accordée en janvier dernier, pour valider cet engagement. Ce pas décisif s’inscrit dans la lutte continue du Bénin contre la cybercriminalité, renforçant les outils disponibles pour sécuriser son cyberespace.
Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Bénin se classe en 2024 dans la catégorie Tier 2 avec un score de 91,54 sur 100. Ce classement témoigne des efforts significatifs déployés pour améliorer la cybersécurité nationale. Le pays bénéficie également d’une stratégie nationale de cybersécurité et d’une équipe de réponse aux incidents de sécurité informatique (bjCSIRT), opérationnel depuis 2017, jouant un rôle clé dans la détection et la gestion des cybermenaces.
Par ailleurs, avec la ratification de cette convention, le Bénin rejoint l’Angola, le Togo, le Sénégal, le Rwanda, la Namibie, le Niger, Maurice, le Mozambique, le Ghana, la Zambie, la République démocratique du Congo, le Cap-Vert, la Guinée, la Côte d’Ivoire et la Mauritanie.