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L’Afrique du Sud songe à modifier la loi pour laisser entrer Starlink

Starlink continue d'étendre sa présence en Afrique. L'entreprise est désormais active dans une quinzaine de pays africains, dont plusieurs situés en Afrique australe, tels que la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, le Mozambique et le Malawi.
Starlink continue d’étendre sa présence en Afrique. L’entreprise est désormais active dans une quinzaine de pays africains, dont plusieurs situés en Afrique australe, tels que la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, le Mozambique et le Malawi.

Le gouvernement sud-africain veut épargner à Starlink de devoir céder 30 % de son capital à des groupes historiquement défavorisés pour pouvoir lancer ses services dans le pays comme l’exige la loi. Solly Malatsi (photo), ministre des Communications et des Technologies numériques, a déclaré qu’il donnerait des instructions à l’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA) à cet effet, selon la presse locale.

Cette annonce intervient quelques jours après que le président Cyril Ramaphosa a rencontré le milliardaire américain Elon Musk, propriétaire de Starlink, en septembre dernier en marge de la 79e Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette rencontre intervient alors que l’Afrique du Sud est l’un des pays africains qui résistent aux charmes de Musk et de sa constellation de satellites. L’entreprise a lancé ses activités commerciales dans une quinzaine de pays africains, dont plusieurs en Afrique australe : la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana, le Mozambique et le Malawi. En ce qui concerne l’Afrique du Sud, l’entreprise déclare sur son site que « la date d’entrée en service est inconnue à ce jour ».

La règle d’actionnariat des communautés défavorisées est présentée comme freinant l’entrée de Starlink dans le pays. En avril 2023, l’Alliance démocratique (DA), un parti d’opposition récemment entré au gouvernement, estimait que l’application de la règle de l’autonomisation économique des Noirs à Starlink bloquerait son entrée et a qualifié la réglementation de « ridicule ». Plus récemment, l’Association des fournisseurs d’accès à Internet d’Afrique du Sud (ISPA) a déclaré à la presse locale qu’elle tenait à ce que Starlink respecte toutes les règles auxquelles ses membres doivent se conformer s’il veut entrer sur le marché.

Du côté du gouvernement, on estime que l’entrée de Starlink sur le marché télécoms national devrait améliorer l’accès de la population à l’Internet à haut débit. « Cela fait partie d’une initiative visant à élargir considérablement l’accès à la connectivité à large bande pour les Sud-Africains pauvres et les personnes vivant dans des régions reculées du pays », a déclaré M. Malatsi. Il a ajouté que « donner à des millions de Sud-Africains l’accès à la large bande constituerait donc l’un des plus grands programmes d’autonomisation jamais entrepris par le gouvernement sud-africain ».

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