En 2024, les pays africains ont placé environ 355 664 tonnes d’avocats sur le marché international, soit 16 % de plus que le stock expédié un an plus tôt (306 997 tonnes). C’est ce qu’indique la FAO dans son dernier rapport annuel qui présente les résultats préliminaires de l’examen du marché des fruits tropicaux.

D’après l’organisation onusienne, le Kenya qui a enregistré une légère augmentation de 4 % de ses exportations, atteignant 130 000 tonnes en 2024, consolide sa position de leader africain dans le secteur. Cependant, c’est l’Afrique du Sud, deuxième acteur de poids sur le continent, qui a enregistré la croissance la plus significative cette année.

En effet, la nation arc-en-ciel a expédié environ 80 000 tonnes d’avocats sur le marché international, soit une hausse de 19 % par rapport à l’année précédente. « Selon des sources industrielles, cette croissance des exportations a été facilitée par la pénurie au Pérou [premier exportateur mondial du fruit], détournant une plus grande part de la production sud-africaine normalement destinée à la consommation locale vers les marchés d’exportation », indique la FAO dans son rapport pour expliquer la percée de l’industrie sud-africaine à l’export.

Il convient de noter qu’en 2024, l’Afrique du Sud a entamé des exportations d’avocats vers le Japon, un nouveau marché qui lui a permis de diversifier ses débouchés en Asie. Rappelons que l’Union européenne est la principale destination pour les exportations africaines d’avocats.

Globalement, la performance de l’industrie africaine de l’avocat est à inscrire dans un contexte de ralentissement du commerce mondial du fruit. Les estimations de la FAO indiquent que les exportations mondiales d’avocats ont progressé de seulement 2 % en 2024, atteignant environ 2,8 millions de tonnes contre une croissance de 11 % observée en 2023.