La Tanzanie devrait fournir plus de 10 % de l’offre mondiale de graphite d’ici 2030, contribuant à réduire la domination chinoise sur ce marché. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, une nouvelle mine de graphite vient de démarrer ses exportations.  

Walkabout Resources a annoncé le 7 juin la première expédition d’un lot de concentré de graphite produit à sa mine tanzanienne Lindi Jumbo. Cette première cargaison destinée à l’Europe intervient durant la phase de mise en service de la mine et contribuera à la hausse des exportations de graphite de la Tanzanie, troisième producteur africain de ce produit.

L’entrée en production de Lindi Jumbo augmente surtout la part de la production mondiale de graphite non contrôlée par la Chine, qui assure actuellement environ 70 % de la production mondiale de graphite naturel et synthétique. Plusieurs clients occidentaux cherchent donc à diversifier leurs sources d’approvisionnement pour réduire leur dépendance à l’empire du Milieu. Avec sa nouvelle mine capable de livrer annuellement 40 000 tonnes de graphite, Walkabout se positionne comme l’une des alternatives à cette domination de Pékin.

« Nous avons maintenant l’occasion de nous engager avec davantage d’utilisateurs finaux, car nous continuons de démontrer que nous avons un produit viable et que nous sommes des concurrents sérieux dans le développement de l’approvisionnement en graphite non chinois », explique Andrew Cunningham, DG de la compagnie australienne.

Pour rappel, c’est également en Afrique, précisément au Mozambique, que se trouve la plus grande mine de graphite en dehors de La Chine. Il s’agit de Balama, un projet exploité par l’australien Syrah Resources et capable de livrer 350 000 tonnes de graphite par an.