Le nickel est l’un des minéraux essentiels à la transition énergétique, en raison de son utilisation dans les batteries de véhicules électriques. Alors que la Tanzanie veut rejoindre le cercle des principaux producteurs africains du métal, le pays s’active pour transformer localement la production.

En Tanzanie, Lifezone Metals a annoncé le 21 février l’obtention d’une licence pour exploiter une usine de traitement pour le cuivre, le nickel et le cobalt. Installé dans une zone économique spéciale dans le district de Kahama, le site servira prioritairement à raffiner la future production du projet de nickel Kabanga, afin d’alimenter le marché des batteries électriques.

Lors d’une visite en Tanzanie il y a un an, la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris déclarait que l’installation serait la première usine de production de nickel de qualité batterie du pays. Prévue pour entrer en production d’ici 2026, la raffinerie servira aussi à d’autres compagnies minières présentes en Tanzanie et obligées d’exporter les concentrés de métaux vers des raffineries à l’étranger, selon le ministre des Mines Anthony Mavunde.

« L’investissement de la raffinerie multi-métaux va redonner vie au district de Kahama et à la région de Shinyanga en augmentant les possibilités d’emploi formel et informel pour les citoyens », a ajouté le commissaire régional de Shinyanga, Anamringi Macha.

Pour rappel, le projet de nickel de Kabanga et la future raffinerie sont détenus par une coentreprise contrôlée à 84 % par Lifezone Metals, contre 16 % d’intérêts pour le gouvernement tanzanien. Une étude de faisabilité définitive devrait être achevée pour la future mine d’ici le troisième trimestre 2024.