La société avait suspendu ses activités en 2014 lorsque le prix du minerai était trop bas pour garantir la rentabilité du gisement.

La Société des mines d’Azelik (SOMINA), une coentreprise entre la société chinoise China National Nuclear Corporation (CNNC) et l’Etat nigérien, s’apprête à reprendre ses activités d’exploitation de l’uranium dans le nord du Niger qu’elle avait suspendues en 2014 lorsque le prix du minerai était trop bas pour garantir la rentabilité du gisement, a annoncé la télévision nigérienne Télé Sahel, le lundi 13 mai.

« La situation étant aujourd’hui favorable, la SOMINA envisage de reprendre la production d’uranium », a précisé la chaîne publique faisant référence à la hausse des cours du « yellow cake » depuis plusieurs mois.

Le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, a déjà visité, le samedi 11 mai, les installations d’Azelik où il s’est entretenu avec les responsables chinois. Il a également visité la mine et s’est assuré que « les mesures de protection contre des risques de contamination radioactive sont prises », a ajouté Télé Sahel.

Le prix de la livre d’uranium oscille entre 90 et 100 dollars depuis début 2024, soit cinq fois plus qu’en 2016, année durant laquelle il a atteint son plus bas niveau. Cette hausse des cours du minerai s’explique essentiellement par le retour en force de l’industrie de l’atome sous le prisme de projets de transition énergétique à travers le monde, ainsi que par la montée des tensions géopolitiques internationales.

La SOMINA a commencé l’extraction de l’uranium en 2011 à Azelik, dans la région d’Agadez, avant de suspendre ses activités trois ans plus tard à cause de la chute des cours du minerai sur le marché international.